Dans un article daté du 16 juin, Paris Match annonce s'être entretenu avec des responsables des forces de sécurité irakiennes, qui lui ont fait des révélations détonantes. Selon ceux-ci, Paris aurait passé un accord avec Bagdad, afin que les djihadistes français partis combattre en Irak, ne puissent jamais revenir sur le sol français.
«Nous avons un accord tacite avec les Français. Nous arrivons à une phase de combat où il est hors de question que des hommes de Daesh puissent fuir et arriver dans un autre pays. Nous éviterons, autant que faire se peut, qu’un Français puisse sortir vivant de Mossoul. Notre objectif est encore une fois de les tuer afin qu’aucun homme de Daesh ne puisse s’enfuir», raconte ainsi le général Abdelghani Al-Assadi, commandant du contre-terrorisme irakien.
« Il y a déjà plusieurs mois que nous savons que des "chasseurs français" traquent les djihadistes français. Ils disposent de moyens sophistiqués et ont des spécialistes en traçabilité, lecture et écoute des communications», ajoute pour sa part le major général Najim Abdullah Al-Jibouri, commandant en chef des opérations pour la libération de la ville de Mossoul.
Dans une enquête publiée le 29 mai, déjà, le Wall Street Journal expliquait que la France faisait appel à l’armée irakienne pour éliminer les djihadistes francophones (français et belges) combattant pour Daesh en Irak, notamment à Mossoul.
Selon le magazine allemand Der Spiegel, qui lui aussi a évoqué le sujet dans un article fin mai, les soldats irakiens auraient déjà tué un certain nombre de ces cibles sur la base de renseignements et de coordonnées GPS fournis par la France.