Le 13 juin 2016 Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police et adjoint du commissariat des Mureaux (Yvelines), et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, ont été assassinés à coups de couteau à leur domicile par un homme se réclamant de l'Etat islamique, Larossi Abballa.
Minutes de silence dans des commissariats des Yvelines
«La douleur d'avoir perdu deux des nôtres est encore vive et ne s'effacera jamais» : c'est avec ces mots que le préfet des Yvelines a rendu un court hommage au couple de policiers assassinés il y a un an à Magnanville, en banlieue ouest de Paris, avant une minute de silence au commissariat de Versailles.
Cette attaque dans la sphère privée «a modifié la perception des policiers sur l'ensemble du territoire et ça fait partie des réflexes supplémentaires, notamment sur le trajet entre leur service et leur domicile», a témoigné le commissaire Gilles Moussiegt, directeur départemental adjoint de la Sécurité publique des Yvelines.
Des minutes de silence ont été respectées dans d'autres commissariats des Yvelines, notamment aux Mureaux et à Mantes-la-Jolie, ainsi qu'à Pézenas, dans l'Hérault, d'où était originaire Jean-Baptiste Salvaing.
Les politiques se souviennent et saluent les forces de l'ordre
Le Premier ministre Edouard Philippe a rendu «hommage [aux] forces de l'ordre, en première ligne pour assurer la sécurité des Français».
«Toutes mes pensées vont au couple de policiers tué à Magnanville. Soutien total à nos forces de l'ordre», a posté sur Twitter le président de Debout la France.
Le président la région Ile-de-France Valérie Pécresse a aussi salué la mémoire des deux fonctionnaires assassinés.
«Un an après l'assassinat islamiste de Magnanville, mes pensées vont aux défunts policiers», a publié Marine le Pen.
Quels changement pour les policiers depuis l'attaque ?
Conséquence du drame, l'exécutif a publié un arrêté daté du 25 juillet 2016 afin que les policiers puissent conserver leur arme sur eux hors service, sur autorisation de leur hiérarchie.
De plus, le renforcement de leur anonymat lors des procédures ou de leurs communications a été mis en place. Ils ne reçoivent par exemple plus de lettre à entête à leur domicile afin qu'ils ne soient pas reconnus comme étant des policiers.
Ils sont aussi, sous le régime d'état d'urgence, autorisés à inscrire leur référent d'identité opérationnelle (RIO), au lieu de leur numéro de matricule et de leur identité dans les compte-rendus et actes de procédure concernant des crimes ou délits punis d'au moins trois ans d'emprisonnement.
Jean-Baptiste Salvaing avait été attaqué devant son pavillon. Larossi Abballa est ensuite entré dans le pavillon du couple, séquestrant, puis égorgeant Jessica Schneider sous les yeux du petit garçon de trois ans et demi des deux policiers.
Avant d'être abattu par le Raid, Larossi Abballa avait revendiqué son acte au nom du groupe Etat islamique et promis de nouvelles attaques dans une vidéo postée en direct sur les réseaux sociaux.