Le 12 juin, deux activistes de l'association de défense des animaux L214 devaient être jugés à Versailles, pour avoir pénétré par effraction dans l'abattoir de Houdan (Yvelines), où ils ont filmé de cochons en train d'être gazés. Les images avaient été diffusées le 8 juin.
Exaspérés par ce type d'actions coup de poing, des agriculteurs de la FNSEA ont manifesté devant le bâtiment où la justice devait être rendue.
La manifestation anti-activistes végans a revêtu une dimension provocatrice, avec l'organisation... d'un barbecue.
Des éleveurs ont également distribué du porc aux passants, afin de promouvoir la consommation de viande.
Une action dénoncée par Brigitte Gothière, présidente de l'association L214. Selon elle, «les éleveurs qui se soucient vraiment de leurs animaux» soutiennent les actions des activistes dans l'abattoir.
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Des vidéos «d’intérêt public»
Le porte-parole de l'association L214 Sébastien Arsac, mis en cause dans l'affaire de l'abattoir d'Houdan, a reconnu et revendiqué son action au micro de RT France, tout en espérant la relaxe. Pour lui, son action était «d'intérêt public».
«Ce procès est intéressant car aujourd'hui il y a un véritable intérêt public sur les questions liées aux animaux d'élevage. Cela fait le huitième abattoir en un peu plus d'an dont nous montrons les images, à chaque fois les gens sont choqués par ce qu'ils voient, et je pense qu'il y a une légitimité à faire ce travail», a-t-il déclaré avant d'entrer dans le palais de justice de Versailles.
Brigitte Gothière, venue soutenir les deux mis en cause, juge quant à elle que l'action de L214 était nécessaire pour montrer «la réalité de la mise à mort des animaux, qui se fait parfois dans des conditions déplorables comme dans l'abattoir de Houdan».
Le tribunal a finalement décidé de renvoyer le procès, compte tenu de l'envoi d'une question prioritaire de constitutionnalité par la défense, qui demande si la notion d'«autrui» peut s'appliquer à une entreprise. Les deux prévenus sont poursuivis pour «violation du domicile d'autrui» et «tentative d'atteinte à la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l'image».
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