«On est venus interpeller la candidate sur le programme d'Emmanuel Macron, et notamment sur la casse du droit du travail», a déclaré Reynald Kubecki, responsable havrais de la CGT, qui a évalué le nombre de manifestants à 275, «des militants de la CGT, de Solidaires et de l'Unef».
«Je m'y attendais un peu, j'ai voulu discuter, mais avec eux c'est pas possible», a déclaré Béatrice Delamotte, candidate LREM.
Des militants ont collé sur les vitres de la permanence des affiches représentant Emmanuel Macron, avec comme slogan «En marche pour la casse sociale», a-t-elle indiqué.
Le Havre, laboratoire de la contestation sociale à suivre ?
Selon elle, cette manifestation préfigure ce qui va se passer dans les semaines et les mois à venir en matière de luttes sociales au Havre.
La ville portuaire, dont le maire était jusqu'à il y a peu le Premier ministre Edouard Philippe, a été à la pointe de la contestation pendant le mouvement social de 2016 contre la loi El Khomri.
Agée de 51 ans, employée à la ville du Havre au service de l'état-civil, déléguée CFDT pendant dix ans, Béatrice Delamotte est nouvelle en politique. Elle se présente dans la 8e circonscription de Seine-Maritime, qui comprend la zone industrielle havraise, et dont la députée sortante est Catherine Troallic (PS).
Le résultat est très incertain et devrait donner lieu à un match à quatre, avec le candidat du Front national Damien Lenoir, conseiller municipal d'opposition au Havre et l'ancien député communiste de la circonscription Jean-Paul Lecoq, maire de Gonfreville l'Orcher, ville où est implanté le complexe pétro-chimique havrais.