Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé le 24 mai sur RMC-BFMTV que dans les trois ou quatre mois à venir, un système d’amendes immédiates serait mis en place pour punir les revendeurs et consommateurs de cannabis, et plus généralement de stupéfiants.
«Ce que dit Emmanuel Macron, c’est qu’on peut dresser une contravention tout de suite. Parce que le problème aujourd’hui, c’est que quelqu’un est arrêté pour un trafic de stups et il ne se passe rien. Deux jours après, il revient dans son quartier et il refait le même trafic», a expliqué le ministre, précisant : «On voit de plus en plus qu'il y a une articulation très forte entre trafic de stupéfiants, trafics divers d'ailleurs, et terrorisme.»
Durant sa campagne, Emmanuel Macron avait fait part de sa volonté d’instaurer une contravention pour détention de cannabis, à la place du système actuel, qui comporte un passage au tribunal pouvant éventuellement mener à une peine de prison, en plus d’une amende.
En 2014, 17 millions de Français disaient avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies. Environ 700 000 en consommeraient quotidiennement, selon la même source.
Lire aussi : 150 Marseillais signent une tribune pour une «légalisation contrôlée» du cannabis