Le tribunal de grande instance de Nanterre a annulé pour une question de forme la suspension de Jean-Marie Le Pen du Front national.
A l'audience, celui qui avait fondé et présidé le parti pendant près de 40 ans avait demandé l'annulation de sa suspension prononcée le 4 mai par plus haute instance du parti. Il jugeait cette décision «illégale, anormale et excessive».
Il contestait également son éviction de sa fonction de président d'honneur du parti, estimant que cette fonction n'est pas liée à sa qualité d'adhérent. Jean-Marie Le Pen avait vu l'accès au siège du parti lui être interdit depuis sa suspension.
Marine Le Pen, Présidente du Front National a estimé sur Europe 1 que cette décision de justice n'aurait pas d’incidence sur l’avenir de son père au sein du FN. La fonction de président d'honneur devrait en effet être supprimée dans les jours qui viennent à l'issue d'un congrès extraordinaire convoqué du parti.
Interviewé sur BFMTV, Florian Philippot a minimisé, quant à lui, la portée de cette décision en précisant: «Plus personne en France ne considère qu'il parle au nom du Front national».
L'avocat du «Menhir», Maître Frédéric Joachim s'attendait toutefois, dés la décision de justice connue, à ce que le Front national fasse appel de cette décision. Ce qui a été confirmé par un communiqué de presse dans lequel le parti a déclaré «prendre acte de la décision de justice rendue pour un seul motif de forme. Toutefois il la conteste et interjette appel».
Marine Le Pen, présidente du parti, avait fait suspendre son père début avril après toute une série de provocations.