Le 21 mai, le président français et le premier ministre italien se sont entretenus à Paris sur l'économie et la crise migratoire.
«L'élection d'Emmanuel Macron à la tête de l'Etat français donne espérance et foi en l'Europe», a affirmé Paolo Gentiloni, lors d'une déclaration dans la cour de l'Elysée, auprès de son hôte, avant un dîner de travail.
Selon lui, une des priorités est d'essayer de bâtir une union fiscale et bancaire. «Ce n'est pas pour tout de suite mais il est important de commencer à travailler dans cette direction», a-t-il déclaré.
Plaidant également pour «une Europe plus forte et plus proche des citoyens», il s'est réjoui de voir que l'Italie et la France, «pays tellement proches et tellement amis», puissent continuer à travailler ensemble.
Emmanuel Macron, qui a déjà rencontré depuis son élection la chancelière Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk, a affirmé sa volonté de travailler à «une vraie relance [des] perspectives européennes». Il a notamment souhaité l'élaboration d'une feuille de route «dans la durée qui permettrait d'aller au bout de la création d'une capacité budgétaire commune, d'une vraie Europe et d'une vraie zone euro de l'investissement qui réduirait la divergence qu'il y a entre des économies».
«C'est cette divergence qui a pu créer des tensions financières dont l'Italie a eu à pâtir dans les dernières années», a-t-il relevé.
Concernant les enjeux migratoires, Emmanuel Macron a souligné les défis que l'Italie avait eu à relever dans ce domaine, reconnaissant que l'Europe n'avait «pas suffisamment tôt entendu ses cris d’alerte».
Ce dîner de travail était organisé à quelques jours du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada), qui aura lieu les 26 et 27 mai à Taormine, en Sicile.