France

Sens Commun, classes populaires... Les regrets de François Fillon sur sa campagne

Selon des proches du candidat malheureux à l’élection présidentielle interrogés par le Parisien, celui-ci regretterait d'avoir accordé trop de place au mouvement Sens commun et ne pas avoir su captiver l'attention des catégories populaires.

«Par rapport à Sens commun, j’ai sûrement fait une connerie. Je n’aurais pas dû leur donner autant de place dans ma campagne». Tels sont les propos qu'aurait confiés François Fillon à un ancien ministre, il y a quelques jours, selon le Parisien du 20 mai.

Si les fameuses «affaires», qui ont pris une place considérable dans la campagne présidentielle, ont sans nul doute contribué à la défaite de l'ex-Premier ministre, il reconnaîtrait avoir commis des fautes politiques. Le 15 avril, peu avant le premier tour de la présidentielle, François Fillon avait déclaré sur Radio J qu'il pourrait nommer au gouvernement des membres de Sens Commun – émanation de la Manif pour tous au sein des Républicains –, crispant des personnalités de centre-droit comme Alain Juppé. Néanmoins, quelques jours plus tard sur TF1, le candidat de la droite avait tenu à faire savoir que la sensibilité de Sens Commun n'était pas la sienne.

Outre son rapport au conservatisme sociétal (peut-être un brin caricaturé par la presse...), François Fillon reconnaîtrait n'avoir pas su s'adresser aux catégories sociales les plus modestes. «Il a fait tout ce qu'il a pu. Mais il reconnaît quelques erreurs, notamment de ne pas avoir envoyé assez de signaux vis-à-vis des classes populaires dans son programme», rapporte ainsi un élu de la capitale au Parisien.

Autant de leçons qui, de toute manière, ne devraient pas servir à grand chose au Sathois : selon ses proches, il envisagerait une reconversion dans le privé, loin du monde politique.

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