France

Borloo, NKM et d'autres élus de droite et du centre appellent à saisir «la main tendue» de Macron

Une vingtaine d'élus LR et UDI, dont des juppéistes et lemairistes, ont jugé le 15 mai que leurs familles politiques devaient «répondre à la main tendue» par Emmanuel Macron, qui vient de nommer Premier ministre Édouard Philippe, issu de leurs rangs.

Jean-Louis Borloo est le dernier d'une liste qui ne cesse de s'allonger. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et membre des centristes de l'UDI a signé l’appel d'élus de droite à saisir «la main tendue» du président Emmanuel Macron. L’obtention du poste de Premier ministre par Edouard Philippe, député-maire LR du Havre, a déclenché cet élan macroniste dans les rangs de la droite et du centre.

Cette nomination «représente un acte politique de portée considérable» et «la droite et le centre doivent prendre la mesure de la transformation politique qui s'opère sous leurs yeux», plaident dans un communiqué commun ces élus, dont le député Benoist Apparu et la sénatrice Fabienne Keller, proches d'Alain Juppé, le député Thierry Solère, soutien de Bruno Le Maire, mais aussi le maire de Tourcoing Gérald Darmanin, ancien proche de Nicolas Sarkozy, et le maire LR de Nice Christian Estrosi.

De grands noms de la politique

Nathalie Kosciusko-Morizet a fait savoir en fin de journée le 15 mai qu'elle signait cet appel. L'ex-ministre appelle également les élus LR et UDI à «adopter cette démarche constructive».

L'ex-directeur de sa campagne pour la primaire, Grégoire de Lasteyrie, maire LR de Palaiseau (Essonne), a lui aussi décidé de rejoindre les signataires.

«Plutôt que les anathèmes, les caricatures, les exclusions, nous demandons solennellement à notre famille politique d'être à la hauteur de la situation de notre pays et de l'attente des Français, qui, au lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron, attendent de nous d'être au rendez-vous de l'intérêt général», estiment les élus signataires.

«Nos familles politiques de la droite et du centre doivent répondre à la main tendue par le président de la République», appellent-ils.

Parmi les autres signataires figurent Christophe Béchu, sénateur-maire LR d'Angers, Dominique Bussereau, député et président LR de la Charente Maritime, des soutiens du maire de Bordeaux, ainsi que le député-maire de Reims Arnaud Robinet ou le député-maire de Coulommiers Franck Riester, des soutiens de Bruno Le Maire.

S'y ajoutent notamment Laurent Degallaix, député-maire UDI de Valenciennes et proche de Jean-Louis Borloo, le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc, et le maire de Mulhouse Jean Rottner.

Certains sont régulièrement cités comme de potentiels ministres.

Peu auparavant, le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, avait «pris acte» de la nomination d’Edouard Philippe à Matignon, y voyant «une décision individuelle» et non «un accord politique». Il avait écarté une exclusion de LR du nouveau Premier ministre, un proche d'Alain Juppé.

Les mêmes partisans de Bruno Le Maire et d'Alain Juppé, dont à l'époque Edouard Philippe, avaient entre les deux tours de la présidentielle mis en garde leur «famille» contre le «rétrécissement de la droite sur une ligne politique exclusivement identitaire et conservatrice», qui serait «sans issue». Ils appelaient notamment à repenser «la façon dont nous portons les valeurs de liberté, de responsabilité, d’autorité de l'Etat et d’attachement à l’Europe».