France

Humilié par la République en marche et menacé d'exclusion du PS, Valls fait le miel de Twitter

Le chemin de croix de Manuel Valls se poursuit. Actuellement rejeté par le mouvement d'Emmanuel Macron, menacé d'exclusion par le Parti Socialiste, les déboires de l'ancien Premier ministre ont suscité l'hilarité sur les réseaux sociaux. 

Rien ne «marche» pour Manuel Valls. Pris entre deux feux, l'ancien Premier ministre pourrait bien entamer une traversée du désert, à quatre semaines du premier tour des élections législatives. Le Parti socialiste (PS), dont il est membre depuis 1980, a lancé contre lui une «procédure», vraisemblablement en vue de son exclusion, et le mouvement d'Emmanuel Macron ne semble pas décidé à répondre favorablement à ses avances.

Jean-Paul Delevoye, chef de la commission d'investiture de la République en marche, a estimé le 10 mai que le moment n'était pas forcément opportun pour intégrer Manuel Valls. Moqueur, Jean-Paul Delevoye s'est même fendu d'une pique à l'adresse de l'ancien Premier ministre, estimant que son mouvement n'avait pas vocation à «recycler» les hommes politiques.

Une nouvelle vague de moqueries sur Twitter

Si Manuel Valls était déjà devenu la risée des réseaux sociaux le 9 mai lorsque des responsables d'En Marche! avaient tempéré son enthousiasme concernant une possible investiture, une nouvelle vague de tweets a déferlé sur la Toile le lendemain.

Sur Twitter, des internautes ont partagé des dessins humoristiques parodiant un Manuel Valls en grande difficulté.

Le hashtag #VallsEnMarcheVersPôleEmploi a même envahi Twitter, de nombreux internautes s'en prenant à l'ancien Premier ministre avec une ironie mordante. «Quand ta conseillère te dit que tu as 54 ans et que tu es dans la catégorie des seniors au chômage», a par exemple plaisanté une utilisatrice des réseaux sociaux, tandis qu'un autre internaute a fait dire à l'ancien Premier ministre : «Encore un coup des Russes.»

A l'instar de la sénatrice d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), Esther Benbassa, certainer personnalités politiques n'ont pas hésité à participer à la curée sur Twitter. 

Autre exemple : Benjamin Lucas, le président du Mouvement des jeunes socialistes – la structure politique de jeunesse du Parti socialiste – s'est fendu d'un conseil ironique à l'adresse de l'ancien Premier ministre : «Il doit bien rester quelques circonscriptions vacantes chez @lesRepublicains non ? Courage.» 

Maniant le sarcasme, le fameux Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a également interpellé Manuel Valls – avec lequel ce collectif a eu maille à partir durant la primaire de la gauche – en rappelant que le CCIF était également «un pôle psychologique prenant en charge des personnes en situation d'exclusion».

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