Lundi 8 mai
La passation de pouvoirs entre François Hollande et Emmaunel Macron aura lieu ce dimanche 14 mai, a annoncé le président sortant lors de la cérémonie de commémoration du 8 mai 1945.
Valérie Pécresse (LR), qui a voté pour Emmanuel Macron pour faire barrage au FN, a estimé qu'il avait gagné la présidentielle «sur une certaine forme d’ambiguïté» et qu'il n'avait ni «l'audace suffisante», ni «la fermeté nécessaire».
Emmanuel Macron «incarne une forme de continuité avec le quinquennat précédent dont les Français ne veulent plus», a affirmé la présidente de la région Ile-de-France sur Radio Classique et Paris Première.
«Je pense qu’il a gagné sur une certaine forme d’ambigüité, je pense que ses réformes n’ont pas l’audace suffisante pour sortir la France du fléau du chômage […]. Il n’y a pas l’audace réformatrice que j’attends et que le pays attend», a-t-elle poursuivi. «Et puis sur la sécurité, sur l’autorité, sur le communautarisme, sur l’islamisme radical, je crois que M. Macron n’a pas la fermeté nécessaire», a ajouté Valérie Pécresse.
«Emmanuel Macron veut nous emmener dans la confusion des idées, nous dire que maintenant il y a lui et les extrêmes, eh bien je crois que ce serait très dangereux pour notre pays. C’est pas vrai, il n’y a pas lui et les extrêmes, les extrêmes aujourd’hui ils sont affaiblis, et nous aujourd’hui nous avons un espace politique à occuper», a-t-elle encore dit.
«Nous avons une ligne politique à exprimer et cette ligne politique malheureusement elle a été passée à l’as, passée à la trappe, à cause des affaires qui ont terni la campagne des présidentielles», a-t-elle plaidé.
«Nous rentrons là, maintenant, dans un nouveau cycle électoral, c’est les législatives. On va enfin avoir le débat projet contre projet que nous n’avons pas pu avoir pendant les présidentielles», a promis Valérie Pécresse.
Elle a rappelé que son vote pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle «était un vote par défaut, parce qu'il ne représente pas les idées que je souhaite pour la France».
«Je pense que c'est quelqu'un de très séduisant, mais la vérité c'est que comme on a le sentiment qu'il dit à chacun ce qu'il a envie d'entendre, à la fin de la fin, il y aura beaucoup de gens qui seront déçus», a déclaré Valérie Pécresse.
Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a évoqué sur LCI l'image d'une France «baril de poudre» sur laquelle Emmanuel Macron allait «gratter une allumette».
Alors que le candidat d'En Marche!, nouvellement élu, a affirmé le soir du 7 mai à son QG ne méconnaître «aucune difficulté économique, sociale et morale du pays», Alexis Corbière a commenté : «Il dit ça et il a prévu de modifier le code du travail à coups d'ordonnances. C'est dire "je sais que la France est un baril de poudre mais j'ai prévu de gratter une allumette au-dessus".»
«C'est irresponsable et ça, il le sait», a ajouté le porte-parole.
«Je prends acte que c'est lui» qui a été élu, «ce serait absurde de le contester, mais il reste à faire beaucoup de choses», a-t-il encore dit.
Concernant la cérémonie de célébration, le soir du 7 mai au Louvre, Aléxis Corbière l'a estimée «très monarchique comme symbole, ça manquait de côté populaire». C'est «un endroit très beau, il a voulu faire des images. Ce n'est pas ça que je vais lui reprocher», a encore estimé le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
Nicolas Sarkozy, interrogé sur France 2, a félicité lundi Emmanuel Macron pour «cette belle élection» et a dit souhaiter «du fond du cœur le meilleur pour la France», même si pour le nouveau président, le plus «difficile commence».
«Il y a d'abord à féliciter le président Macron pour cette belle élection et souhaiter du fond du cœur le meilleur pour la France. Quand on aime son pays, on ne peut que souhaiter le meilleur pour lui. Je sais d'expérience que maintenant le difficile commence», a déclaré Nicolas Sarkozy, interrogé par l'AFP en marge des commémorations du 8 mai 1945 à Paris auxquelles doit assister le président élu aux côtés de François Hollande.
Selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur après dépouillement de 100% de bulletins, Emmanuel Macron a remporté l'élection présidentielle avec 66,1% des voix. Marine Le Pen atteint quant à elle 33,9% des suffrages.
L'abstention s'est élevée à 25,44% des inscrits, en hausse par rapport au premier tour (22,23%).
François Bayrou, président du MoDem, a affirmé sur France Inter que le vote en faveur d'Emmanuel Macron n'est pas «un vote par défaut» mais un «vote d'adhésion».
«Moi j'étais au Louvre, il y avait des dizaines de milliers de personnes [...] et notamment des dizaines de milliers de jeunes, qui montraient à quel point ce n'était pas par défaut mais par adhésion», a expliqué François Bayrou, qui a rallié Emmanuel Macron mi-février.
«Bien sûr certains l'ont fait par adhésion pleine, d'autres l'ont fait en disant "c'est mieux que ce qui est en face"», a-t-il ensuite nuancé. Il a par ailleurs précisé qu'il ne «connaissait pas» le nom du Premier ministre et «n'a jamais parlé de cette question» avec Emmanuel Macron.
Interrogé sur une réaction d'Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, qui a assuré le soir du 7 mai à la télévision que «ça va mal finir», François Bayrou y a vu des propos «d'amertume de fin campagne».
«On peut passer son temps à prétendre que ça va mal finir, que tout est catastrophique, je crois au contraire que ce qui a surgi hier c'est la volonté d'un pays de reprendre son destin en main», a affirmé le maire de Pau.
Emmanuel Macron se rendra à Berlin pour sa première visite à l'étranger, a indiqué la députée européenne Sylvie Goulard MoDem, qui soutient le président élu, sur CNews.
Auparavant, «il est possible qu'il aille d'abord saluer les troupes françaises», a-t-elle ajouté sans plus de précisions.
Le soir du 7 mai, le président élu et la chancelière allemande Angela Merkel avaient eu un échange téléphonique «très chaleureux» juste après l'annonce de la victoire du candidat d'En Marche! à la présidentielle, avait indiqué l'entourage d'Emmanuel Macron, qui prévoyait «une visite rapide à Berlin», selon la même source.
Emmanuel Macron a été élu le 7 mai avec 66,06% des voix, selon des résultats quasi définitifs portant sur 99,99% des inscrits, battant Marine Le Pen (33,94%). Le second tour a été marqué par une forte abstention (25,38%), un niveau jamais atteint depuis le scrutin présidentiel de 1969. Les blancs et nuls avoisinent les 9% des inscrits (soit plus de quatre millions d'électeurs), un record.
Marine Le Pen, elle, s'est réjouie, malgré sa défaite, d'un «résultat historique et massif» pour un parti «devenu la première force d'opposition». Avec un score final supérieur à 10,5 millions de voix, elle dépasse largement son record du premier tour (7,7 millions de voix). Son père Jean-Marie Le Pen avait peu progressé face à Jacques Chirac entre les deux tours en 2002.
Emmanuel Macron, élu président de la République le 7 mai, démissionnera le 8 mai de la présidence d'En Marche!, le mouvement politique qu'il a créé en avril 2016, a annoncé son entourage à l'AFP.
«Un conseil d'administration d'En Marche! se tiendra à l'heure du déjeuner. Emmanuel Macron y participera. Ce sera l'occasion pour lui de démissionner de la présidence du mouvement», a-t-on ajouté.
Dans la matinée du 8 mai, le président élu sera présent à la cérémonie du 72e anniversaire de la victoire de 1945. «Il arrivera à 10h50 et participera à la cérémonie aux côtés du chef de l'Etat», a précisé son entourage.
Plusieurs médias n'ont pas pu assister à la soirée électorale du FN car, selon l'élu Front national (FN) Sébastien Chenu, cité par l'AFP, les militants frontistes avaient envie de rester «entre militants patriotes et élus». Le conseiller régional de Hauts-de-France a également qualifié les médias tenus à l'écart de «militants acharnés» contre son parti.
La journaliste de RT Charlotte Dubenskij a été interpellée par la police française, lors de la manifestation contre les candidats du second tour de la présidentielle à Paris, le soir du 7 mai.
Charlotte Dubenskij a par la suite été relâchée par la police, après avoir été interrogée sur son matériel de reportage.
Dimanche 7 mai
«Ce soir, vous l'avez emporté, la France l'a emporté !», a clamé Emmanuel Macron, devant la pyramide du Louvre, où plusieurs milliers de ses partisans étaient rassemblés.
«Je protégerai la République», a assuré le nouveau président, arrivé au son de L'Hymne à la joie de Beethoven, qui est aussi l'hymne européen.
Le vainqueur de la présidentielle a par la suite déclaré : «Je veux avoir un mot pour ceux qui ont voté pour Madame Le Pen». Face aux huées provoquées par cette phrase, le prochain locataire de l'Elysée a protesté : «Ne les sifflez pas !» Il a ensuite expliqué que les électeurs de Marine Le Pen avaient exprimé une colère, un désarroi et «parfois» des convictions... «Je ferai tout pour que dans les cinq prochaines années, [ces électeurs] n'aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes», a-t-il encore promis.
«L'Europe et le monde attendent que nous défendions l'esprit des Lumières», a-t-il également assuré, avant de poursuivre : «Ils attendent que, partout, nous défendions les libertés, que nous protégions les opprimés. Ils attendent que nous portions une nouvelle espérance, un nouvel humanisme».
Une Marseillaise a conclu cette allocution.
«Le résultat de cette élection présidentielle est une grande victoire, non pas pour la France mais pour l'oligarchie économique, financière et industrielle, qui a fait main basse sur la démocratie dans notre pays en asservissant à son profit, la quasi totalité des médias de masse», a déclaré François Asselineau, candidat malheureux de l'Union populaire républicaine (UPR) à la présidentielle française, éliminé dès le premier tour.
«Tous les opportunistes de la politique française se sont ralliés de façon pathétique et burlesque à Macron», s'est-il également indigné.
Dans un communiqué à l'AFP, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a salué l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République face à Marine Le Pen, se réjouissant du «triomphe des valeurs républicaines [face à] à l'extrême droite».
Benoît Hamon a appelé de ses vœux un maximum de candidatures d'union à gauche pour les élections législatives, après la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle.
«Si la gauche se rassemble, si elle se rassemble dans sa diversité, elle peut être majoritaire à l'Assemblée nationale, soyez-en certains», a affirmé, sur Facebook, le candidat socialiste à l'élection présidentielle éliminé au premier tour.
«Macron entend amplifier la contre-révolution libérale et va donc poursuivre sans discontinuité une politique d’austérité pour les catégories populaires», a prévenu Philippe Poutou dans un communiqué, à l'annonce des premières estimations de la présidentielle, le soir du 7 mai.
«Il faut donc nous préparer à mener de nouvelles batailles, nous unir pour préparer la résistance face au rouleau compresseur d’un Macron qui déclare vouloir gouverner par ordonnances pour imposer son programme antisocial», a-t-il ajouté.
A l'issue de l'annonce de la victoire d'Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a souhaité que le Parti socialiste (PS) participe avec «son identité et son histoire [aux] perspectives qui sont ouvertes par l'élection d'Emmanuel Macron».
«Je ferai en sorte que ce qu'on a appelé le corps central du parti socialiste se retrouve sur cette ligne-là, parce que je crois qu'elle est juste et absolument nécessaire», a-t-il ajouté sur BFMTV.
Marion Maréchal-Le Pen reconnaît une «part de déception» et appelle à une «réflexion» au sein du Front national (FN), après la défaite de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle française.
«Il nous faudra réfléchir à ce qu'il y a eu de positif et de négatif dans cette élection», a déclaré la députée du Vaucluse, sur BFMTV.
Interrogée quelques minutes plus tard sur France 2, l'élue frontiste a insisté sur le fait qu'il y avait «manifestement quelques leçons à tirer». «Il nous faut rassembler au-delà de Nicolas Dupont-Aignan», a-t-elle jugé.
Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé de la Francophonie et proche de l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, a dit s'inscrire complètement dans la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron, vainqueur du second tour de l'élection présidentielle contre Marine Le Pen.
«Je crois à une recomposition politique de notre pays, il faut qu'il y ait une gauche qui sache s'ouvrir, qui fasse véritablement des choix clairs», a-t-il ajouté, se félicitant de la victoire du candidat d'En Marche!.
«Il faut rester fidèle aux fondamentaux du Front national», a prôné Jean-Marie Le Pen, à la suite de la défaite de sa fille au second tour de la présidentielle.
«Ce sont les fondamentaux du Front national qui ont permis à ce mouvement d'être le seul qui a été créé au XXe siècle et qui s'est perpétué», a affirmé le fondateur du parti sur RTL.
Jean-Marie Le Pen a par ailleurs estimé que seul le congrès du Front national pouvait décider d'un éventuel changement de nom, évoqué par Florian Philippot, vice-président du FN, en début de soirée. «Comme [Florian Philippot] était un des principaux responsables de la défaite de Marine Le Pen, je pensais peut-être qu'il songeait à s'esquiver», a ironisé le père de la candidate malheureuse.
«Ce soir s'achève la campagne la plus lamentable de la Ve République», a lancé l'ex-candidat de La France insoumise, au soir du 7 mai.
«Une nouvelle fois, en dépit de tout, par l'abstention, les bulletins blancs et nuls, comme par les votes au nom de Monsieur Macron, notre pays a massivement rejeté l'extrême-droite car elle est étrangère à l'identité républicaine de la France», s'est toutefois félicité le leader de La France insoumise, arrivé en quatrième position au premier tour.
«Une nouvelle majorité parlementaire est possible autour de nous», a-t-il également martelé avec espoir.
«Si Bruno Le Maire, ou tout autre candidat, entre au gouvernement et s'il est candidat aux législatives, il aura [face à lui] un candidat Les Républicains (LR) ou Union des démocrates et indépendants (UDI), lui et tous les autres», a prévenu François Baroin. Le maire LR de Troyes prendra en charge la campagne des législatives pour le parti, sur France 2.
«Si Bruno Le Maire rejoint le gouvernement dans une dizaine de jours, de fait il quitte la famille, de fait il appartient à En Marche!», a-t-il ajouté.
«Je mettrai toute mon énergie à être digne de votre confiance», a déclaré Emmanuel Macron, dans son intervention de la soirée du 7 mai. Ma priorité sera de rassembler toutes les femmes et tous les hommes
«Je veux adresser un salut républicain à mon adversaire», a-t-il tenu à préciser, ajoutant qu'il respectait les électeurs de sa malheureuse concurrente, Marine Le Pen, et qu'il était de sa responsabilité d'entre la colère, l'anxiété et les doutes que ceux-ci ont exprimé.
«Je peux travailler dans une majorité de gouvernement», autour d'Emmanuel Macron, a fait savoir le Républicain Bruno Le Maire, selon l'AFP.
«Je suis un homme de droite et je le revendique. Mais y a-t-il une incompatibilité majeure avec le projet d'Emmanuel Macron ? Non», a déclaré Bruno Le Maire, sur le plateau de TF1.
La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, déclare qu'Emmanuel Macron est un président «faible» car beaucoup d'électeurs l'ont choisi par défaut.
«Je me félicite de cette victoire nette et indiscutable qui est celle de toutes les forces démocratiques [...] Je tiens également à féliciter le nouveau président dont je souhaite la réussite pour la France», a déclaré Christian Estrosi.
«Nous devons bâtir une majorité présidentielle large et cohérente à l'Assemblée. Le temps est au dépassement et à la clarté pour réussir», réagit Manuel Valls.
La victoire d'Emmanuel Macron est «un signe clair d'espoir pour les musulmans français qu'ils peuvent vivre en harmonie et dans le respect des valeurs françaises», a déclaré la Grande mosquée de Paris dans un communiqué cité par Reuters.
Le président du Medef, Pierre Gattaz, félicite Emmanuel Macron et le prévient que sa tâche est «immense», rapporte l'AFP.
Le secrétaire général d'En Marche!, Richard Ferrand, annonce qu'il faudra «attendre une semaine» pour connaître le nom du Premier ministre d'Emmanuel Macron.
Le secrétaire général du Rassemblement bleu Marine, Gilbert Collard, a déclaré après l'annonce des résultats qu'il était temps de se consacrer à la «vraie présidentielle», les législatives.
Le président de la région Hauts-de-France, le Républicain Xavier Bertrand, considéré comme l'un des possibles Premier ministre du nouveau président, a appelé Emmanuel Macron à «ne pas oublier, à aucun moment de son mandat, la colère et l'inquiétude» du peuple français, indiquant que le résultat poussait à l'humilité.
François Hollande a «félicité chaleureusement» son ancien ministre pour sa victoire.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, parle de résultat «déroutant voire inquiétant», dont «nul ne peut se satisfaire».
«J'ai soutenu une candidate courageuse mais les Français vont découvrir le chèque en blanc fait à Emmanuel Macron», déclare Nicolas Dupont-Aignan, qui avait soutenu la candidate frontiste. «Je félicite le nouveau président. Il est jeune mais sa politique est très vieille», ajoute-t-il.
«Une nouvelle page s'ouvre, celle de l'espoir et de la confiance retrouvés», a confié Emmanuel Macron après sa victoire à l'AFP. Il tiendra un discours dans les minutes qui viennent.
«A l'avenir nous ne voulons plus voter par défaut pour battre l'extrême droite», a tweeté le président du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, quelques minutes après l'annonce des résultats. Il avait appelé à faire barrage à Marine Le Pen.
Le vice-président du parti Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, qui avait appelé à voter contre Marine Le Pen évoque «un président élu sans envie ni enthousiasme».
L'allié d'Emmanuel Macron, François Bayrou, s'est réjoui d'«un résultat magnifique et incroyablement significatif».
En face, le vice-président du Front national (FN) Florian Philippot ne s'avoue pas vaincu et qualifie son parti de «première force d'opposition à Monsieur Macron».
Marine Le Pen, candidate malheureuse, et Emmanuel Macron se sont brièvement entretenus par téléphone, a déclaré l'entourage du nouveau président de la République.
Marine Le Pen déclare qu'elle veut engager une «transformation profonde de [son] mouvement» afin de devenir une nouvelle force d'opposition.
Marine Le Pen, qui a récolté plus d'un tiers des voix, s'exprime depuis Vincennes. Elle remercie Nicolas Dupont-Aignan.
«Les formations politiques qui ont aidé à faire élire Emmanuel Macron se sont discréditées elles-mêmes», lance-t-elle.
«Je lui souhaite de réussir face aux immenses défis auxquels la France est confrontée», déclare-t-elle.
En comptant l'abstention, les bulletins blancs et nuls, plus d'un tiers des Français auraient refusé de choisir entre les deux candidats, révèlent les premières estimations.
Selon les estimations d'Ipsos, 4,2 millions de personnes ont voté blanc ou nul, ce qui représente 8,8% des suffrages.
Emmanuel Macron est élu président avec 65,9% des suffrages, selon les premières estimations publiées à 20h. Marine Le Pen récolte pour sa part 34,1%, avec environ 10 500 000 voix.
Plusieurs médias et reporters ont fait état des difficultés rencontrées par les journalistes souhaitant entrer dans la zone réservée à la presse près du Louvre, où Emmanuel Macron célèbre sa soirée électorale . La queue pour pénétrer dans cet espace s'avère, en effet, extrêmement longue.
«Le recul de la participation semble légèrement moins fort là où Le Pen obtenait des bons scores au premier tour», a fait savoir sur Twitter Mathieu Gallard, de l'institut de sondages Ipsos.
Anticipant une défaite de Marine Le Pen, l'ex-leader du parti souverainiste britannique UKIP, Nigel Farage, a toutefois estimé sur Fox News que celle-ci se construisait une base électorale pour gagner... en 2022.
D'après plusieurs médias, dont Le Télégramme et BFMTV, le groupe ivoirien Magic System devrait se produire lors de la soirée électorale d'Emmanuel Macron, prévue sur l'esplanade du Louvre.
Une dizaine de médias, dont l'AFP, se disent «interdits» de la soirée électorale du Front national. Par solidarité, Libération et Les Inrocks ont fait savoir qu’ils allaient boycotter l’événement organisé par le parti de Marine Le Pen.
Le taux de participation à 17h du second tour de l'élection présidentielle opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen s'élève à 65,3%, en baisse de près de quatre points par rapport au premier tour (69,42%), a annoncé le ministère de l'Intérieur.
C'est le taux de participation le plus faible à 17h depuis 1969, selon les statistiques officielles.
Ce niveau est également nettement inférieur à celui du second tour de la présidentielle de 2012 à la même heure (71,96%) et en-dessous de celui de 2002 lors du duel Chirac-Le Pen (67,60%).
Si la participation finale était plus faible le 7 mai que le 23 avril, ce serait la première fois depuis 1969 que le taux de participation au second tour est inférieur à celui du premier tour.
A 17h, la participation est la plus forte dans l'Allier (72,64%), l'Eure (72,49%), les Deux-Sèvres (72,21%), les Côtes d'Armor (71,44%) et le Cantal (71,29%). Le scrutin mobilise le moins à cette heure en Corse-du-Sud (53,68%), Seine-Saint-Denis (54,65%), Haute-Corse (56,40%), Val-de-Marne (57,59%) et Paris (58,77%).
La petite commune de La Lande-Chasles (Maine-et-Loire) a décidé de dévier l'accès à l'unique bureau de vote pour ne pas gêner cinq bébés mésanges dont le nid se trouve dans l'ancienne boîte aux lettres de la porte principale de la mairie.
«On a eu les œufs lors du premier tour», raconte à l'AFP Jean-Christophe Rouxel, le maire de la commune qui compte 115 habitants. «Pour éviter de déranger la mère et ses petits», poursuit l'élu, une affiche a été posée au-dessus du nid où il est écrit «Nid dans l'ancienne boîte aux lettre. Ne pas déranger !».
Les 84 électeurs inscrits sur les listes électorales doivent accéder au bureau de vote par une petite porte qui mène au secrétariat.
«Tout le monde en sourit, ça piaille actuellement dans la mairie. Dès que la mère arrive pour donner à manger, les cinq petits ont le bec en l'air et attendent», confie le maire.
Il ajoute que cela fait 20 ans que des mésanges charbonnières font leur nid dans cette boîte aux lettres.
«On suppose que c'est d'une génération à une autre que se transmet l'info. Toujours est-il, que tous les ans, on a le droit à cette belle surprise !», se réjouit Jean-Christophe Rouxel.
En juin, les boiseries de la mairie de La Lande-Chasles vont être remplacées mais le maire a tout prévu : «La porte va être découpée avec la boîte aux lettres. On va l'accrocher au mur de manière à ce que l'année prochaine on ait de nouveau des oiseaux.»
La participation à midi au second tour de l'élection présidentielle opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen s'élève à 28,23%, a annoncé le ministère de l'Intérieur, un niveau quasi stable par rapport à celui du premier tour (28,54%).
La participation est toutefois en baisse par rapport au second tour de l'élection présidentielle de 2012, qui s'élevait à 30,66% à la même heure.
La candidate du Front national (FN), Marine Le Pen, a voté dans son fief de Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, à l'occasion du second tour de l'élection présidentielle qui l'oppose à Emmanuel Macron.
Elle s'est présentée au bureau de vote de l'école Jean-Jacques Rousseau, accompagnée du maire FN de la commune, Steeve Briois et de l'un des adjoints de ce dernier, Bruno Bilde.
Alors qu'elle était arrivée à pied deux semaines plus tôt, Marine Le Pen s'est cette fois déplacée en voiture, pour des raisons de sécurité. La candidate du FN a pris les deux bulletins proposés aux électeurs, celui portant son nom et celui de son adversaire Emmanuel Macron.
Une fois déposé son bulletin, elle a ensuite salué brièvement quelques habitants de la ville où elle est arrivée en tête au premier tour avec 46,50% des voix, avant de repartir en véhicule.
Emmanuel Macron, candidat du mouvement En Marche!, a voté au Touquet, dans le Pas-de-Calais, où il possède une résidence secondaire, pour le second tour de l'élection présidentielle.
L'ancien ministre de l’Economie a déposé son bulletin dans le bureau de vote de l'hôtel de ville, le même où il s'était marié en 2007. Pour des raisons de sécurité, il avait rejoint la mairie en voiture depuis sa villa, distante d'environ 300 m. Accompagné de son épouse Brigitte et entouré de plusieurs gardes du corps, il a longuement salué quelques dizaines de partisans devant chez lui puis à l'extérieur de la mairie, avant et après avoir voté.
Devant le bureau de vote, au premier étage de l'Hôtel de Ville, Emmanuel Macron a été accueilli par le maire Les Républicains (LR) de la ville, Daniel Fasquelle. Les deux hommes, souriants, se sont serré la main.
Au premier tour le 23 avril, il avait obtenu 30% des voix dans cette station balnéaire cossue.
Comme lors du premier tour, des activistes des Femen ont voulu marquer leur opposition à Marine Le Pen. Cinq militantes féministes ont mené une action à Hénin-Beaumont, dans la ville où vote la candidate du Front national (FN).
Montées seins nus sur l'échafaudage d'une église, elles ont déployé une banderole avec un slogan qui lui était hostile : «Marine au pouvoir Marianne au désespoir».
François Hollande a voté à Tulle, son ancien fief électoral, pour le second tour de l'élection présidentielle, appelant les Français à être au rendez-vous de ce scrutin dont le résultat sera «lourd de conséquence».
«A chaque fois que je vote c'est une émotion», a déclaré le président sortant à son arrivée devant son bureau de vote habituel, avant de voter.
«C’est toujours un pays, le mien, qui est en cause ou un territoire parce que j’en ai été l'élu. C’est toujours un acte important, significatif, lourd de conséquences, voilà pourquoi il faut voter», a-t-il dit, avant de mettre son bulletin dans l'urne devant de nombreux journalistes.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a voté à la mairie de Cherbourg-Octeville, dans la Manche, ville dont il a été maire, entouré de quelques journalistes locaux. Le chef du gouvernement a salué le maire de la commune Benoît Arrivé, le président du bureau de vote et maire délégué Jean-Michel Houllegatte, ainsi que les assesseurs, avant d'entrer dans l'isoloir.
Le locataire de Matignon n'a pas fait de déclaration avant de reprendre la route pour Paris, mais son vote ne fait évidemment guère de doute. Le 2 mai, lors d'un meeting de soutien au candidat d'En Marche!, il avait enjoint les socialistes à voter pour Emmanuel Macron, pas seulement en raison du «danger» que représenterait Marine Le Pen, mais aussi pour voir l'œuvre de la présidence Hollande «se poursuivre».
Les bureaux de vote ont ouvert le 7 mai à 8h en métropole pour le second tour de l'élection présidentielle, qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Sur près de 47,5 millions d'électeurs appelés aux urnes, plusieurs centaines de milliers de personnes résidant Outre-mer ou à l'étranger avaient déjà commencé à voter le 6 mai. Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 19h, voire 20h dans certaines grandes villes.
Les 1,3 million de Français de l'étranger ont aussi commencé à voter le 6 mai. A Montréal, devant le collège Stanislas, où 24 bureaux sont installés, une file d'attente serpentant sur 2 kilomètres s'est formée peu après l'ouverture.
Les Polynésiens, aux antipodes de la métropole, ont commencé à voter pour le second tour de l'élection présidentielle à 8h du matin le 6 mai (20h à Paris), a constaté un journaliste de l'AFP.
Les collectivités d'Outre-mer votent avant la métropole afin de ne pas connaître le résultat du scrutin au moment où les habitants de ces régions se rendent dans les isoloirs. Elles n'ont pas non plus le droit de diffuser leurs résultats, afin de ne pas influencer les autres électeurs, qui choisiront eux aussi entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Le scrutin a été animé par un match de coupe du monde de beach soccer, disputé aux Bahamas : dans plusieurs communes, des écrans géants ont été installés devant les bureaux de vote pour que les Tahitiens puissent assister à la victoire de leur sélection, les Tiki Toa, contre l'Iran, en demi-finale de cette coupe du monde.
A Papeete, les Tahitiens laissent désormais les signes partisans à l'extérieur des bureaux de vote. Mais la tradition a la vie dure : quelques-uns agitent encore des drapeaux devant les écoles qui accueillent les votants. D'autres revêtent un t-shirt aux couleurs et au nom de leur parti, avant de l'enlever pour voter.
Même si l'austérité républicaine calme les ardeurs militantes, le scrutin reste une fête : les femmes portent souvent une couronne de fleurs et des musiciens jouent du ukulélé devant les bureaux de vote.
La présidentielle reste cependant un scrutin mineur au plan local, loin derrière les municipales ou les territoriales. Au premier tour de la présidentielle, 61% des 204 069 électeurs polynésiens avaient boudé les urnes.
Samedi 6 mai
Les premiers bureaux de vote au Canada et aux Etats-Unis ont ouvert leurs portes.
Plusieurs Français expatriés en ont profité pour immortaliser leur vote.
L'équipe de campagne d'Emmanuel Macron a dénoncé une «action de piratage massive et coordonnée» après la diffusion sur les réseaux sociaux d'informations internes comme des courriels ou des documents comptables.
La Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle (CNCCEP) a recommandé aux médias de ne pas rendre compte du contenu des données internes issues de cette «attaque informatique» visant l'équipe Macron, rappelant que «la diffusion de fausses informations est susceptible de tomber sous le coup de la loi».
Malgré les déclarations du mouvement En Marche! qui assure que la majorité des documents ayant fuité sont des faux, WikiLeaks a émis des doutes sur ces affirmations.
«Pour notre part, nous n'avons pas encore découvert de "faux" parmi ces documents du #Macronleaks et sommes particulièrement sceptiques à l'idée que l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron ait été plus rapide que nous dans cette analyse», a déclaré le site lanceur d'alerte dans un tweet.
Le vote pour le second tour de l'élection présidentielle a débuté le 6 mai en Outre-mer. Saint-Pierre-et-Miquelon a donné le coup d'envoi du scrutin à 12h (08h locales), avant la Guyane puis les Antilles.
Si le vote qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen ne se déroule que le lendemain en France métropolitaine, c'est pour pouvoir annoncer les résultats dès 20h, heure française sans devoir attendre les résultats de l'Outre-mer.
Fuseau horaire oblige, ce sont traditionnellement les quelque 5 000 inscrits de Saint-Pierre et Miquelon, la petite collectivité française de l'Atlantique nord, voisine du Canada, qui ouvrent le bal.
En raison des différents décalages horaires, la Guyane commencera à voter à 13h (heure de Paris), les Antilles à 14h et la Polynésie à 20h. Les opérations de vote démarreront à 22h (heure de Paris) à Wallis-et-Futuna et à 23h en Nouvelle-Calédonie.
La France métropolitaine attendra 8h le 7 mai pour ouvrir ses bureaux de vote et les électeurs auront jusqu'à 19h, voire 20h dans les grandes villes. Les habitants de La Réunion pourront le faire dès 6h (heure de Paris), ceux de Mayotte à 7h.