France

Neuf nouvelles interpellations en Corse suite aux incidents lors du match Bastia-OL

Fin avril, cinq individus avaient déjà été présentés en comparution immédiate, soupçonnés d'être à l'origine de violences. Le club corse a déjà écopé de premières sanctions, en attendant la décision finale de la Ligue de football professionnel.

Neuf hommes ont été interpellés dans la matinée du 3 mai lors une deuxième vague d'arrestations après les échauffourées qui ont émaillé la rencontre entre le SC Bastia et l'Olympique lyonnais le 16 avril, a-t-on appris auprès du parquet.

«Nous ne leur imputons pas de violences, mais nous estimons que ces personnes sont entrées dans le stade et ont poursuivi les joueurs lyonnais», a détaillé le procureur de Bastia, Nicolas Bessone, à l'AFP. Cette irruption dans le stade dans le but de perturber le match peut être punie d'un an d'emprisonnement, a-t-il ajouté.

Fin avril, quatre hommes avaient été interpellés et un cinquième s'était présenté au commissariat. Tous sont soupçonnés d'avoir commis des violences envers les joueurs et le staff lyonnais. Ces cinq hommes, parmi lesquels figure Anthony Agostini, directeur des services généraux du SC Bastia, avaient été présentés en comparution immédiate le 25 avril pour être jugés, mais à la demande de leurs avocats, leur procès a été renvoyé au 15 mai. Le tribunal correctionnel de Bastia a placé d'ici là Anthony Agostini sous contrôle judiciaire et lui a interdit de se rendre dans les stades accueillant des matches du club. 

Le 16 avril, avant le coup d'envoi du match Bastia-OL de la 33e journée de Ligue 1, une cinquantaine de supporters corses avaient fait irruption sur la pelouse pour s'en prendre violemment à une partie de l'équipe rhodanienne et de son staff. Commencé avec près d'une heure de retard, le match avait finalement été officiellement arrêté après de nouveaux incidents survenus à la mi-temps. 

Les joueurs de Lyon Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin avaient porté plainte contre X pour «violence en réunion dans une enceinte sportive» et le parquet de Bastia avait ouvert une enquête en flagrance pour «violences». Le club de Bastia a lui aussi déposé plainte contre X avec constitution de partie civile.

Anthony Agostini a de son côté porté plainte contre le président de l'OL Jean-Michel Aulas, qui l'avait accusé d'avoir frappé Anthony Lopes, pour «dénonciation calomnieuse», puis contre Anthony Lopes également, pour «violences, injures et menace de mort».

En attendant la décision finale de la Ligue de football professionnel (LFP), qui doit être rendue le 4 mai, le club corse, lanterne rouge de L1, a écopé de premières sanctions : le stade de Furiani a été suspendu et l'équipe a dû disputer son match face à Rennes, le 29 avril, à huis clos à Fos-sur-Mer.