France

A Saint-Nazaire, d'anciens résistants s'opposent à la présence du FN à l'hommage aux déportés

Le 30 avril à Saint-Nazaire, plusieurs participants de la cérémonie en hommage aux victimes de la déportation se sont opposés à la présence du FN. Apostrophés directement par une résistante, les militants frontistes ont quitté la salle municipale.

Le 30 avril au matin, à Saint-Nazaire, l'ancienne résistante et déportée de Ravensbrück, Christiane Cabalé, a refusé de voir des membres du FN participer à la cérémonie du souvenir des victimes et des héros de la déportation.

«Je ne ferai pas de discours mais juste dire que la présence du Front national, ici, est une honte et une insulte à nos amis disparus. Je vous demande de sortir.»

Les militants frontistes se sont exécutés et ont quitté la salle sous les huées du public.

Peu avant la cérémonie, à l'extérieur, un fils de déporté, Roger Ducastel, ainsi qu'un membre du Comité du souvenir de la Résistance en Loire-Inférieure, Guy Texier, avaient déjà ouvertement demandé aux membres du Front national de quitter les lieux. «Ils n'y ont pas leur place», a-t-il simplement dit.

«Le FN n'a aucune légitimité à saluer la mémoire des victimes du fascisme. Qu'il dégage», pouvait-on d'ailleurs lire sur une banderole déployée par des militants du Parti communiste.

A Saint-Nazaire, le Front national est arrivé en quatrième position du scrutin de dimanche dernier avec 13,54% des voix. Il est pourtant une des deux forces d'opposition du conseil municipal.

Pendant ce temps, Marine Le Pen a déposé, sans convier la presse, une gerbe devant une stèle en l'honneur des déportés, à Marseille.

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