Pour le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en quatrième position à l'issue du premier tour de la présidentielle, la visite d'Emmanuel Macron à l'usine Whirlpool d'Amiens, où les ouvriers sont en grève, ne passe pas.
«Guéguerre de com'»
Qualifiant l'entre-deux-tours de «championnat du monde de l'indécence», Manuel Bompart, a jugé «révoltante» la séquence du 26 avril où les deux qualifiés au second tour se sont succédés sur le site de l'usine à Amiens, menacée de délocalisation en Pologne.
«Emmanuel Macron va voir les salariés alors que ses propositions vont à l'encontre et n'apporteront aucune réponse aux problématiques qui les touchent», a dit Manuel Bompard, déplorant la «guéguerre de com'» entre les deux candidats.
Appelant à ne «pas donner une seule voix au Front national», le bras droit de Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs critiqué les «leçons de morale sur le combat contre le FN» après le refus du candidat de la France Insoumise de donner une consigne de vote au second tour, laissant les militants se prononcer via une consultation en ligne.
«Dans ces élections, celui qui a fait concrètement baisser le FN, c'est Jean-Luc Mélenchon», a dit son directeur de campagne, se félicitant qu'il ait su «repolitiser une partie de l'électorat populaire».
«Il a ramené dans le combat civique des gens dégoûtés de la politique, ça c'est un travail concret pour faire baisser le FN», a-t-il dit.