«Je voterai [...] au second tour de l’élection présidentielle pour Emmanuel Macron. C’est un choix de responsabilité qui ne vaut en aucun cas un soutien à son projet», a déclaré Nicolas Sarkozy dans un message sur Facebook, le 26 avril, emboîtant ainsi le pas à la majorité de ses collègues du parti Les Républicains (LR).
«Je considère que l'élection de Marine Le Pen et la mise en œuvre de son projet entraîneraient des conséquences très graves pour notre pays et pour les Français», a expliqué l'ancien-chef de l'Etat, qui a également dit regretter profondément l'échec du champion de la droite, François Fillon, au premier tour de l'élection présidentielle.
L'ex-président des Républicains a en outre déclaré à l'attention des électeurs de son camp que les législatives de juin prochain, qui feront suite à l'élection présidentielle, seraient l'occasion «de faire le choix d'une alternance véritable en portant leurs suffrages sur les candidats investis par la droite et le centre».
LR uni contre Marine Le Pen... mais divisé sur le message à formuler
A l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française, à laquelle Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont arrivés en tête, François Fillon, ainsi que la quasi-totalité des Républicains, ont soit appelé à voter pour le leader d'En Marche!, soit à voter «contre Marine Le Pen».
Des membres éminents du parti ont néanmoins reproché à certains de leurs camarades leur manque de clarté dans leur consigne de vote au second tour. Ainsi, Alain Juppé a dénoncé le 25 avril les «finasseries» de son parti, tandis que Christian Estrosi a appelé à exclure ceux qui n'appelaient pas sans ambiguïté à voter Macron.