«Pour l'instant on n'a pas de détails sur les avions concernés, mais ça ne concernera que le long courrier» a expliqué Didier Fauverte de la CGT à la sortie du Comité d'entreprise d'Air France. Mais selon les informations du journal économique La Tribune, une quinzaine de liaisons seraient déjà dans la collimateur de la compagnie aérienne.
Air France a en effet brandi lundi 29 juin la menace d'un «Plan B», qui consiterait à réduire sa flotte dès l'automne, si les négociations qu'elle mène avec son personnel navigant n'aboutissaient pas rapidement.
Air France, dont près de la moitié des vols long-courrier est actuellement déficitaire, veut à tout prix éviter la banqueroute. La compagnie a donc décidé de négocier avec ses salariés un plan drastique d'économie. «Perform 2020» prévoit ainsi une baisse des coûts de l'ordre de 650 millions d'euros, sur 2 ans (2015-2017), il s'agirait aussi de redéfinir le temps de travail des navigants.
Mais, la compagnie qui est déjà en délicatesse avec ses pilotes, semble également avoir du mal à faire asseoir stewarts et hôtesses à la table des négociations, puisque seule l'Unac a pris part à la première réunion à la mi-juin. La suivante est prévue mardi 30 juin.Le scénario précis du «Plan B» sera présenté fin juillet au conseil du groupe pour validation, croit savoir La Tribune.
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Les syndicats redoutent par ailleurs de nouvelles suppressions de postes. En effet, selon le Monde un nouveau plan social serait également à l’étude par Air France (le quatrième en trois ans), il prévoirait le départ de 3 000 salariés.