France

Les deux dirigeants d'Uber France seraient en garde à vue

Selon des sources concordantes citées par l'AFP, les deux dirigeants de la société UberFrance seraient en ce moment même placés en garde à vue.

La société Uber France ne parvient pas à s'accorder avec la loi. Thibaut Simphal (DG de Uber France) et Pierre-Dimitri Gore-Coty (DG de Uber Europe de l'Ouest) sont actuellement entendus par la police judiciaire de Paris dans le cadre d'une enquête sur leur application mobile UberPop. Ils sont détenus dans les bureaux de la division de la répression de la délinquance routière.

Le ministre de l'Interieur Bernard Cazeneuve avait déjà demandé à la préfecture de Paris d'interdire l'application UberPop, jeudi 25 juin. Le lendemain, c'était au tour du président de la république François Hollande de décider de la dissolution du service de VTC. 

Une enquête à l'encontre des deux dirigeants aurait été ouverte le 27 octobre 2014 pour exercice illégale de la profession de taxi. Cette enquête préliminaire chercherait à faire la lumière sur la légitimité de la mise en relation entre clients en particuliers pour du transport rémunéré, sans acquittement de charges sociales, explique l'AFP en sitant des sources judiciaires. Le siège social d'Uber avait été perquisitionné. De la documentation, des téléphones portables et des ordinateurs avaient été saisis.

Les deux dirigeants pourraient écoper de condamnations dans le cadre de la loi Thévenoud. La maison-mère américaine a déjà déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne afin d'obtenir l'annulation de cette loi.

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Des décisions qui faisaient suite à l'importante journée de grève des taxis parisiens, qui a été marquée par des violences entre chauffeurs de taxis et conducteurs et clients de VTC, jeudi 25 juin. Une journée qui s'était soldée avec 70 véhicules dégradés, sept policiers blessés et dix interpellations.