France

Après l'annonce du duel Macron-Le Pen, la classe politique se mobilise massivement contre le FN

Dès l'annonce des premières estimations du premier tour de l'élection présidentielle française, de nombreux ténors des camps éliminés (en particulier les socialistes et les Républicains) ont appelé à voter pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen.

Mercredi 26 avril

Marie-George Buffet, ancienne secrétaire nationale du PCF, a estimé le 26 avril auprès de l'AFP que «l'urgent», dans la perspective du second tour de la présidentielle, «c'est d'arrêter l'extrême droite» en votant pour Emmanuel Macron.

«Je ferai distribuer demain [le 27 avril], dans ma circonscription [de Seine-Saint-Denis], une déclaration pour souligner que l'urgent, c'est d'arrêter l'extrême droite», a déclaré l'ancienne ministre des Sports, proche de Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon a refusé de dire s'il voterait blanc ou pour Emmanuel Macron le 7 mai prochain, par la voix de son porte-parole, Alexis Corbière. Il refuse toujours de donner une consigne de vote, préférant s'en remettre au jugement des adhérents de la France insoumise qui peuvent voter en ligne jusqu'au 2 mai prochain.

Estimant qu'«il fait passer l'argent avant l'humain» et qu'il poursuivra la politique de François Hollande, la Manif pour tous appelle à s'opposer à Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle.

Mardi 25 avril

Pour la première fois de son histoire longue de 90 ans, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) soutient un candidat à l'élection présidentielle en appelant à voter pour Emmanuel Macron, a annoncé mardi à l'AFP son président, Alain Jakubowicz, face au «danger bien réel» du Front national.

«Nous appelons à voter pour Emmanuel Macron et nous sommes à la disposition de ses équipes pour lui apporter notre savoir-faire, nos connaissances», a affirmé Alain Jakubowicz à l'issue d'une réunion spéciale du comité exécutif de la Licra.

«C'est extrêmement nouveau» pour la Licra, fondée en 1927 et qui «n'a jamais pris position pour un candidat dans son histoire, parce qu'elle n'est ni de droite, ni de gauche», même si l'association de lutte contre le racisme a pu par le passé se prononcer «contre des candidats» ou «contre des extrémistes», a-t-il rappelé. 

Mais «quand on est un démocrate ou un républicain il n'y a pas photo, pas d'hésitation», a assuré Alain Jakubowicz, parlant de «décision politique au sens citoyen du terme».

L'association a donc «fait le choix de ne pas être dans le "ni-ni" ou dans l'hypocrisie qui consiste à appeler à voter contre Marine Le Pen, mais très clairement et nommément de soutenir le candidat d'En Marche!», a-t-il ajouté, tout en se disant «extrêmement déçu» par l'entrée d'Emmanuel Macron dans le second tour car «nous attendions autre chose, un discours rassembleur, qui tende la main aux Français».

«Le danger est bien réel», a-t-il ajouté, rappelant qu'en 2002, la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de la présidentielle avait provoqué une «stupéfaction nationale» mais que depuis «on a frisé la catastrophe» à chaque élection.

«C'est le "front républicain" qui au dernier moment a réussi à éviter le pire», or« aujourd'hui ce "front républicain" est en passe d'être fissuré», a-t-il ajouté, soulignant qu'«on n'est pas passés très loin d'une finale Le Pen-Mélenchon», qui est «un autre extrémiste».

L'ancien ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a annoncé sur BFM TV qu'il voterait pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, le 7 mai prochain. «Je voterai pour Emmanuel Macron parce qu'on banalise la situation politique actuelle. L'extrême-droite peut gagner cette élection présidentielle. Une victoire de Marine Le Pen est possible», a affirmé l'ancien candidat à la primaire de la droite et du centre.

Il a par ailleurs ajouté qu'il n'aurait «aucune hésitation» à intégrer le gouvernement si le leader d'En Marche ! se retrouvait sans majorité claire à l'Assemblée.

La CGT appelle elle aussi à ne pas voter Marine Le Pen.

L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement «appelle à un vote résolu» en faveur d'Emmanuel Macron, tout en demandant aux «forces républicaines» de «réviser enfin leur politique, comme elles ne l'ont pas fait après 2002».

«Dans l'immédiat, il faut que nos concitoyens se mobilisent pour écarter Marine Le Pen au second tour. Son score sans précédent doit obliger les forces républicaines à réviser enfin leur politique, comme elles ne l'ont pas fait après 2002 pour répondre au besoin de protection qu'exprime le pays», a ajouté le souverainiste de gauche, dans un communiqué.

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a appelé les électeurs à faire battre «très largement» Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, prévenant contre le risque de l'abstention, sans pour autant «donner quitus» à la personne ni au projet d'Emmanuel Macron.

«Marine Le Pen au second tour, ça paraît d'une banalité confondante alors que c'est extrêmement grave», a expliqué Julien Bayou, porte-parole d'EELV lors d'une conférence de presse. «On espère qu'elle sera largement battue», a-t-il ajouté, assurant souhaiter un score de 65/35 en faveur du candidat d'En Marche ! «plutôt que 55/45».

«Nous préférons un projet qu'on peut combattre dans la rue plutôt qu'un projet qui peut dériver vers un régime qui n'a rien de démocratique», a-t-il argumenté. Mais, a-t-il prévenu, «ça ne vaut pas quitus pour Emmanuel Macron». 

Son projet, «tout le monde peut y trouver son compte, c'est d'ailleurs fait pour ça», mais, a-t-il développé, des promesses comme le 50% de nourriture bio dans les cantines ou la lutte contre les pesticides dangereux «on se sait jamais par quel chemin il compte y parvenir».

Du coup, Sandra Regol, autre porte-parole de EELV, a demandé à Emmanuel Macron de «trancher et avoir une ligne» pour travailler au rassemblement pendant l'entre-deux tours. «Il confond le rassemblement et le flou, or c'est très différent, un rassemblement se fait autour de l'idée de la société dans laquelle on veut vivre», a-t-elle ajouté.

De ce point de vue, a-t-elle regretté, le discours puis la soirée à La Rotonde dimanche «est un signal envoyé aux antipodes de ce qu'on attend d'un président de la République». Elle a évoqué «un message catastrophique» d'autant plus prégnant que les enquêtes sur la sociologie du vote montrent que Emmanuel Macron a séduit un électorat urbain et diplômé, et Marine Le Pen plutôt les territoires ruraux et les classes populaires.

Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national, a jugé «très digne» l'attitude de Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas donné de consignes de vote pour le deuxième tour de la présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, après son élimination.

Jean-Luc Mélenchon «est très correct. Ca me paraît très digne de la part d'un candidat qui a fait une percée remarquable et qui était, il faut le dire, sur le plan oratoire, le meilleur», a jugé Jean-Marie Le Pen sur France Inter.

Le soir du 25 avril, le candidat de la France insoumise (19,6%) a renvoyé à ses militants le choix de la conduite à tenir au second tour, pourfendant les deux qualifiés qui «n'expriment aucune prise de conscience écologique (...) et comptent s'en prendre une fois de plus aux acquis sociaux les plus élémentaires du pays».

Par ailleurs, s'agissant d'Emmanuel Macron, «les socialistes ont eu un coup de génie. Ils ont compris qu'ils ne pouvaient pas se présenter, avec le bilan de monsieur Hollande, comme Parti socialiste, et ils ont imaginé cette espèce de personnage masqué, inconnu, autour duquel on a créé une espèce de légende, qui a été monsieur Macron», a analysé Jean-Luc Le Pen.

Le co-fondateur du parti d'extrême-droite a jugé «scandaleuse» l'«ingérence» de François Hollande, qui a appelé le 24 avril à voter pour Emmanuel Macron le 7 mai.

Christine Boutin, ex-candidate à la présidentielle et ex-ministre de Nicolas Sarkozy, prône «le vote révolutionnaire» en faveur de Marine Le Pen pour faire battre Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, dans une série de tweets du 24 avril.

Dans des déclarations au Figaro diffusées le 24 avril sur le site du quotidien, elle s'est dite «scandalisée que la droite ait trahi ses électeurs qui s'étaient fait une raison de voter François Fillon, en annonçant, un quart d'heure après la défaite, un vote en faveur du candidat d'En Marche!». «Je veux faire comprendre aux Français de droite que voter Le Pen, ce n'est pas adhérer au Front national», parti qu'elle assure avoir «combattu toute sa vie». «C'est simplement un vote contre Emmanuel Macron», a-t-elle argumenté. 

«Emmanuel Macron, c'est l'incarnation de tout ce que je n'aime pas, c'est à l'opposé de mes valeurs, qui ont rythmé ma vie politique. C'est le libéralisme libertaire, c'est la mondialisation, c'est l'argent, c'est la banque», et «il dénie à la France sa culture», a estimé Christine Boutin, le qualifiant de «vrai danger». 

Cent soixante «hollandais», ministres, parlementaires et responsables locaux, appellent à voter pour Emmanuel Macron au second tour pour contrer Marine Le Pen, dans une tribune publiée le 24 avril sur le site du Monde où ils défendent le bilan du quinquennat et leur «culture sociale-démocrate».

Considérant qu'«une victoire de Marine Le Pen conduirait inévitablement à une France divisée avec la violence au bout du chemin, à une France affaiblie économiquement au détriment des plus faibles, à une France isolée diplomatiquement dans le monde, à la fin de l’Union européenne», ils jugent de leur «devoir d’éviter ce cauchemar à notre pays, en votant pour Emmanuel Macron, qui peut préserver les chances de la France, dans un combat majeur».

Les ministres PS Stéphane Le Foll, Michel Sapin, Marisol Touraine, Myriam El Khomri, Christian Eckert ou l'écologiste Emmanuelle Cosse, et les ex-ministres François Rebsamen, Marie-Arlette Carlotti, Valérie Fourneyron figurent dans les signataires. 

Les députés Sébastien Denaja, Erwann Binet, Sandrine Mazetier, Kader Arif, Dominique Raimbourg, Frédérique Massat, Dominique Lefebvre, Gilles Savary, Alain Claeys, Marie-Françoise Clergeau, Michèle Delaunay, Yves Durand, Luc Belot ont entre autres paraphé le texte. Certains avaient soutenu Benoît Hamon à la primaire, d'autres Manuel Valls. 

Le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a appelé les nationalistes qui décideraient de voter au second tour de la présidentielle à s'opposer au Front National.

«Par choix personnel et par logique politique», Jean-Guy Talamoni annonce que lui-même n'ira pas voter, dans un communiqué diffusé sur Twitter, au lendemain d'un premier tour qui a vu une percée record du Front national sur l'île.

«En ce qui me concerne, en tant qu'indépendantiste corse, je n'ai jamais voté à une élection présidentielle française et je ne le ferai pas davantage cette année», ajoute Jean-Guy Talamoni, figure du nationalisme corse au pouvoir sur l'île depuis 2015.

Jean-Guy Talamoni reconnaît toutefois que certains nationalistes se rendront aux urnes, un choix qui a aussi «sa part de légitimité et de logique». «Pour eux, le choix ne peut être que l'opposition à la candidature du Front National, une candidature radicalement incompatible avec les valeurs du mouvement national corse, humaniste et paoliste», du nom de Pascal Paoli, figure historique de l'histoire politique de l'île, affirme-t-il.

 

Lundi 24 avril

Le ministère de l'Intérieur vient d'annoncer les résultats définitifs du premier tour. Emmanuel Macron recueille 24,01% des voix, Marine Le Pen 21,30%. François Fillon et Jean-Luc Mélenchon sont au coude-à-coude avec respectivement 20,01% et 19,58%.

Le maire de Saint Quentin et ancien ministre du Travail Xavier Bertrand a annoncé qu'il mettra un bulletin de vote Emmanuel Macron «sans état d'âme» pour rejeter «l'extrémisme incarné par Marine Le Pen».

Député Les Républicains de la Marne et maire de Chalons, Benoist Apparu a déclaré sur Twitter qu'il allait voter «sans hésitation» pour Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron a accepté de participer au débat télévisé de l'entre-deux-tours face à Marine Le Pen.

Pierre Gattaz, le président du Medef, a estimé que si Marine Le Pen gagnait, les patrons entreraient «en résistance», a-t-il déclaré à l'AFP. «Nous travaillons pour la France, pour les Français et pour notre pays avant tout. Donc, on ne désertera pas, on sera là : on ne baissera pas les bras, mais ce sera de la résistance active pour éviter le pire», a-t-il ajouté.

Le syndicat Alliance police nationale, majoritaire chez les policiers, appelle à voter «contre la candidate du Front national», dans un communiqué intitulé «le choix républicain». Chez les forces de l'ordre, Marine Le Pen réalise régulièrement d'excellents scores. Le syndicat rappelle par ailleurs que «chaque policier est un citoyen libre de son choix».

Le Parti radical de gauche (PRG) a appelé à voter Emmanuel Macron, tout en lui proposant de former une alliance «pour gouverner la France».

Le Parti socialiste appelle «à battre l'extrême droite» et donc «à voter» pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.

«Nous appelons à battre l’extrême droite, Marine Le Pen, et donc nous appelons à voter Macron. Cette prise de position a été unanime au sein du bureau national du PS et c’est suffisamment rare pour que ce soit souligné», a déclaré le premier secrétaire du PS au micro de BFMTV.

Coordinatrice de la campagne de François Fillon dans le Nord, secrétaire d'Etat à l'Enseignement scolaire d'Alain Juppé en 1995, Françoise Hostalier a annoncé dansLa Voix du Nord qu'elle voterait Marine Le Pen. L'ex-députée a expliqué qu'elle voulait ainsi «faire battre Macron», qu'elle ne juge «pas digne de pouvoir exercer la fonction suprême».

«Mobilisation autour d'Emmanuel Macron pour faire gagner les valeurs et talents de France regardée par le monde et qui veut inventer le futur», a lancé la ministre de l'Environnement et ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, dans un message sur Twitter. 

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a lancé un «appel clair à voter pour Emmanuel Macron» face à Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle.

«Au-delà de la satisfaction de voir un candidat défendant les valeurs démocratiques et républicaines en tête», le CRIF constate «avec inquiétude», dans un communiqué, que «les candidats des extrêmes représentent plus de 40% des suffrages exprimés».

Emboîtant le pas à la plupart de ses camarades de parti, le député Les Républicains de l'Oise Eric Woerth a appelé «à faire barrage contre le Front national» et à «voter Emmanuel Macron».

Christian Jacob, chef de file des députés Les Républicains, a fait savoir sur BFMTV qu'il voterait «à titre personnel» pour Emmanuel Macron au second tour. Néanmoins, il a tenu à préciser qu'il resterait «un opposant déterminé à la gauche et monsieur Macron, c'est la gauche».

«Le Parti chrétien-démocrate ne peut soutenir ni l'un ni l'autre de ces candidats et invite les Français à choisir en conscience, sans se soumettre à aucune pression ou chantage moral», a déclaré dans un communiqué le parti de Jean-Frédéric Poisson.

«Je ne donnerai aucune consigne de vote, vous ferez ce que vous voudrez : Macron c'est l'horreur, Le Pen stigmatise une partie de la population sans vraiment proposer une sortie de l'UE», a déclaré François Asselineau, leader de l'Union populaire républicaine (UPR) et candidat malheureux à l'élection présidentielle, lors de sa conférence de presse dans la soirée du 23 avril.

Jean-Luc Mélenchon a refusé de donner une consigne de vote dans la soirée du 23 avril, disant vouloir laisser les militants décider.

Il a appelé les militants de La France insoumise à la prudence face aux premiers résultats donnant sa candidature éliminée pour le deuxième tour. Mais l'ex-leader du Front de gauche a précisé que si ce résultat était confirmé, les 450 000 personnes qui l'ont investi comme candidat à la présidentielle seraient «appelées à se prononcer» pour décider du vote 7 mai.

Dimanche 23 avril

«Aucune voix ne doit manquer contre Marine Le Pen», a lancé sur Twitter le député socialiste de la Nièvre, Christian Paul, qui précise que cela «ne vaut pas chèque en blanc» pour le leader d'En Marche !

«Nous appelons à se rassembler derrière le seul candidat démocrate au second tour : Emmanuel Macron», a déclaré sans ambiguïté Jean-Christophe Lagarde, président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), sur les ondes d'Europe 1.

Député de la Haute-Marne et président du conseil national des Républicains, Luc Chatel a annocé son intention de voter «sans hésitation» pour Emmanuel Macron

«Le projet de Marine Le Pen n'est le nôtre ni en économie ni sur les valeurs. Chacun est libre. Par élimination je voterai Emmanuel Macron», s'est résolu Hervé Mariton, sur Twitter.

Le député Les Républicains (LR) de la Drôme s'est en outre désolé de l'absence des «idées de la droite» au second tour de la présidentielle.

Sur Twitter, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a appelé à «faire barrage à l'extrême-droite» et à voter au second tour pour Emmanuel Macron.

«Face au parti de la surenchère identitaire et au danger pour la paix civile, j’appelle à voter pour Emmanuel Macron», a tweeté Jean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne et président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC).

Pour autant, le mouvement de gauche souverainiste n'entend pas «accorder un chèque en blanc à Emmanuel Macron», a-t-il ajouté.

Le président de Sens commun (l’émanation de La Manif pour Tous chez Les Républicains, qui soutenait François Fillon) a refusé de donner des consignes de vote pour le second tour, dans un entretien à Famille chrétienne, dénonçant à la fois «le régime étatiste de Marine Le Pen» et la «déconstruction irréaliste d'Emmanuel Macron».

Le président du parti Les Centristes et soutien de François Fillon, Hervé Morin, a expliqué le soir du 23 avril qu'il ferait campagne et voterait «sans aucune réserve» pour Emmanuel Macron.

Sur Twitter, la maire de Lille, la socialiste Martine Aubry, a appelé, «comme en 2002», à «faire barrage au Front national».

«Je voterai et appelle à voter pour Emmanuel Macron le 7 mai», a déclaré dans un communiqué la maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré.

«Pour éviter la mise en place du programme de déclin national de Marine Le Pen, le seul choix possible est celui d'Emmanuel Macron», a déclaré Philippe Vigier, président du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI) à l'Assemblée nationale, dans un communiqué diffusé sur Twitter.

Jean-Louis Borloo, ex-président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), qui ne s'était pas prononcé pour le premier tour, apporte désormais son «soutien total» à Macron pour le second tour.

«Emmanuel Macron devra porter le renouveau politique, la modernité, la solidarité et la cohésion dont la France a tant besoin», a estimé l'ancien ministre centriste.

Candidat à la primaire de la droite (éliminé dès le premier tour), Jean-François Copé des Républicains a déclaré sur France 2 qu'il voterait «la mort dans l'âme» pour Emmanuel Macron au second tour.

Patrick Mennucci, député (PS) des Bouches-du-Rhône, a fait savoir sur Twitter qu'il voterait pour Emmanuel Macron au second tour.

«Ni doute ni atermoiement, évidemment nous voterons Macron. Puis nous mènerons le combat pour les idées de vrai progrès aux législatives», a tweeté l'ex-Garde des Sceaux Christiane Taubira.

La ministre du Travail Myriam El Khomri apporte son «plein soutien» à Emmanuel Macron, sur Twitter.

Clémentine Autain, soutien de Jean-Luc Mélenchon, lance un «appel à battre l'extrême droite [...] si les résultats sont confirmés».

«Parce qu'on ne transige pas avec nos valeurs et notre histoire, nous appelons à battre le Front national le 7 mai prochain !», a tweeté le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

Nicolas Dupont-Aignan, candidat malheureux à la présidentielle de Debout la France (DLF), donnera son choix pour le second tour en début de semaine.

Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) n'ayant recueilli qu'1%, n'appelle pas à voter Macron qui «n'est pas un rempart contre le FN».

«Pour ce deuxième tour, le candidat qui incarne ces valeurs et cet espoir est Emmanuel Macron. J’appelle tous les républicains et les progressistes à se rassembler et à s’engager pour sa victoire», a déclaré le député socialiste de la Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, dans un communiqué.

Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière (LO), appelle à «rejeter le vote pour Marine Le Pen».

«Pour ma part je voterai blanc en rejetant le FN mais sans croire que Macron est un barrage. Je crois dans l'expression des luttes», a-t-elle néanmoins précisé.

Pierre Laurent, du Parti communiste français (PCF), soutien de Jean-Luc Mélenchon, appelle lui aussi à battre Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron.

«Nous prenons nos responsabilités parce que l’accession à l’Elysée de Marine Le Pen serait trop grave pour le pays, pour la sécurité du monde», a-t-il déclaré sur France 2.

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste appelle au rassemblement du PS «pour faire barrage au FN».

Alain Juppé (LR), candidat malheureux à la primaire de la droite, appelle à voter Macron contre l'extrême droite «qui conduirait la France au désastre».

«Sans ambiguïtés, en ce qui me concerne – je pense que la position du parti socialiste sera celle-là –, appelons à voter Emmanuel Macron au 2e tour de cette élection», a déclaré Stéphane Le Foll sur le plateau de TF1.

Evoquant «pour le Parti socialiste un résultat qui est une déception», il a appelé à «faire barrage à une France qui n'est pas celle que nous voulons, pas celle qui nous permettra de sortir des difficultés que nous pouvons connaître».

Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a lui aussi appelé à voter Emmanuel Macron, réclamant une «position claire de tous les républicains» face au Front national.

«J'appelle solennellement [tous les républicains] à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle pour battre le Front national et faire échec à son projet funeste de régression de la France et de division des Français», a-t-il déclaré depuis l'Hôtel de Matignon.

Assumant la responsabilité de sa défaite, François Fillon, à l'instar de nombreux ténors des Républicains, a appelé à voter contre «l'extrémisme» de Marine Le Pen, au second tour de l'élection présidentielle.

«L'abstention n'est pas dans mes gènes [...] Il n'y a pas d'autre choix que de voter contre l'extrême droite. Je voterai pour Emmanuel Macron», a annoncé le candidat de la droite battu au premier tour de l'élection présidentielle.

«A titre personnel, je voterai et j'appellerai à voter Emmanuel Macron», a déclaré sur Twitter Nathalie Kosciusko-Morizet, conseillère de Paris Les Républicains et candidate malheureuse à la primaire de la droite.

Son de cloche différent, du côté de l'ex-présidente du Parti chrétien démocrate, Chritsine Boutin. «JAMAIS je ne donnerai mon vote [à Emmanuel Macron] J'appelle à la recomposition de la Droite pour défendre notre civilisation/mondialisation», a-t-elle tweeté.

Par la suite, Christine Boutin a confié à l'AFP qu'elle jugeait «possible» de voter pour Marine Le Pen, si celle-ci s'engageait sur des «points fondamentaux». «Je ne peux pas dire que Marine Le Pen, ce soit ma tasse de thé, mais Emmanuel Macron, jamais ! Lui, c'est la peste et le choléra», a-t-elle ajouté.

Chez Les Républicains toujours, François Baroin, maire de Troyes et proche de Nicolas Sarkozy, a annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron «à titre personnel».

Son camarade de parti Laurent Wauquiez a quant à lui demandé à ceux qui ont fait confiance à son camp de ne pas voter pour Marine Le Pen au second tour du scrutin, sur le plateau de France 2. 

L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, invoquant «la gravité du moment» avec la qualification de la candidate du Front national, Marine Le Pen.

«Comme au 1er tour, je voterai Emmanuel Macron le 7 mai. Chacun doit mesurer la gravité du moment et tout faire pour rassembler. Pour la France», a-t-il dit sur son compte Twitter. 

Le président Les Républicains de la région Paca, Christian Estrosi, a lui aussi appelé à voter pour le leader d'En Marche ! au second tour, le décrivant comme, désormais, «le candidat de tous les républicains».

«Fidèle au gaullisme, j'ai toujours défendu l'idée que la campagne devait se concentrer sur l'élimination de [Marine Le Pen] au deuxième tour», a également expliqué l'ex-maire de Nice.

«Je voterai sans hésiter pour Emmanuel Macron», a déclaré Cécile Duflot, ex-ministre Europe Ecologie-Les Verts et soutien du candidat socialiste Benoît Hamon pour la présidentielle, sur le plateau de TF1. «Il ne gagnera pas sur son projet, mais sur un message qui devra être envoyé à l'ensemble de notre pays. Nous sommes à un moment carrefour, très douloureux finalement, très dangereux aussi», a-t-elle ajouté.

Le candidat socialiste Benoît Hamon, éliminé du premier tour avec un score de seulement 6,5%, a appellé à voter Emmanuel Macron au second tour «même si celui-ci n'appartient pas à la gauche».

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