France

Jean-Luc Mélenchon : 10 déclarations emblématiques du candidat de la France insoumise

Jean-Luc Mélenchon, régulièrement loué pour son talent de tribun, a l'habitude des formules marquantes. Par ses déclarations choc, il est parvenu à imposer et à faire connaître les principales propositions de son programme dans le débat politique.

Candidat pour la deuxième fois à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon bénéficie, tout comme en 2012, de sondages plutôt favorables à quelques jours du premier tour. Il pourrait même, cette fois, accéder au second, distançant de loin son concurrent du Parti socialiste (PS), Benoît Hamon. Depuis que ce dernier l'a quitté en 2008, Jean-Luc Mélenchon est parvenu à s'imposer comme la principale figure à la gauche du PS, notamment grâce à des prises de position tranchées sur un certain nombre de sujets. Démocratie, relations internationales, fiscalité, éducation... : voici 10 déclarations marquantes du candidat de la France insoumise. 

Au-dessus de 30 000 euros, on prend tout !

Slogan phare de sa campagne de 2012 et emblématique de la «révolution fiscale» que compte engager le candidat, cette proposition a été reprise, modifiée et précisée dans son programme de 2017. Jean-Luc Mélenchon veut «instaurer un revenu maximum autorisé» en taxant à 100% les revenus situés dans la tranche supérieure à 400 000 euros par an, soit 33 000 euros par mois.

L’Europe, on la change ou on la quitte

Prononcée au lendemain du Brexit, cette phrase résume le projet européen de Jean-Luc Mélenchon : renégocier les traités, notamment pour obtenir une harmonisation fiscale et sociale entre les 27 Etats membres ou, en cas d'échec, quitter l'UE. Le candidat reste néanmoins persuadé que la France sera en mesure d'obtenir un vote à l'unanimité sur ces sujets.

Ouvrir une école, c'est fermer une prison

Empruntée à Victor Hugo, cette phrase est régulièrement citée par Jean-Luc Mélenchon, qui dit vouloir faire de l'école «le pilier de la République». Parmi ses propositions : le recrutement de 60 000 professeurs, l'augmentation de 7% des salaires, l'école obligatoire dès trois ans ou encore l'interdiction des sponsors commerciaux à l'école.

Cette constitution a été taillée sur mesure pour un homme exceptionnel, dans des conditions exceptionnelles, pour faire face à un contexte exceptionnel !

Promoteur d'une VIe République, Jean-Luc Mélenchon dénonce le caractère «monarchique» de la constitution de 1958, écrite sur mesure pour le général de Gaulle. S'il est élu, il affirme qu'il démissionnera après avoir convoqué une assemblée constituante afin de définir de nouvelles institutions ouvertes à la démocratie directe.

Les Etats-Unis sont des fouteurs de guerre dans le monde entier : ils se livrent à des provocations, [et à] un encerclement permanent de la Russie

En février 2017, sur le plateau de BFMTV, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur ses positions concernant la Russie, alors que ses concurrents l'accusent de vouloir «s'aligner sur Moscou». S'il répète n'avoir «aucune sympathie pour le gouvernement de Poutine», il fait de la lutte contre «l'hégémonie guerrière des Etats-Unis» l'axe majeur de sa vision géopolitique, plaidant pour un «rééquilibrage» des relations internationales.

Quand vous voyez qu'Al-Qaïda est notre ennemi en Afghanistan et devient notre allié en Syrie, tout ça est absurde

Interrogé par Léa Salamé dans l'émission On n'est pas couché sur France 2 en février 2016 sur la question syrienne, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé le «double-jeu» de la diplomatie occidentale et l'emploi du terme «rebelles». Alors que la Russie revient dans la discussion, le candidat se fait beaucoup plus clair en louant l’action militaire de Moscou. «Il va régler le problème», déclare-t-il au sujet de Vladimir Poutine. «Et c'est quoi ?», lui demande la journaliste. Réponse : «Eliminer Daesh».

Le Dalaï-Lama ? Vous le trouvez sympathique parce que vous avez lu Tintin au Tibet ?

Cette formule ironique prononcée en avril 2008, alors qu'il était encore sénateur socialiste de l'Essonne, résume l'une des constantes de Jean-Luc Mélenchon, qui dénonce régulièrement la «propagande anti-chinoise» et les sympathies occidentales pour le Tibet, «une théocratie qui revendique un quart du territoire chinois». 

Cette sale mode, cette habitude que prend la société, de considérer qu’un animal, un être sensible, peut être traité comme une chose

En mai 2015, sur le plateau de l'émission On n'est pas couché, Jean-Luc Mélenchon livre un plaidoyer pour la cause animale et plus généralement contre l'agriculture industrielle. Se déclarant désormais «éco-socialiste», le candidat a repris ce thème à de nombreuses reprises, donnant à sa campagne un ton sensiblement plus vert qu'en 2012. Il a répété à de nombreuses reprises être opposé au nucléaire, contrairement au Parti communiste (qui soutient sa candidature) et qui y est plutôt favorable.

Tout le monde mange du couscous et des merguez dans ce pays, l'intégration est réussie !

En meeting à Paris en avril 2012, Jean-Luc Mélenchon a prononcé cette phrase emblématique de sa vision de l'immigration et du «formidable et incroyable métissage» de la France. Sur ce point encore, le candidat a opéré un changement de ton notable cinq ans plus tard, préférant souligner que l'immigration était toujours «un exil forcé» lors d'un meeting à Marseille le 9 avril dernier.

Vous verrez : à la fin, ça se jouera entre eux et nous

C'était en 2012, avant le premier tour, dans une interview au Nouvel Obs que Jean-Luc Mélenchon avait tenu ces propos. Interrogé sur le Front national, qui n'avait pas encore amorcé la percée électorale qui devait le placer en position de favori du premier tour en 2017, Jean-Luc Mélenchon prévoyait «l'effondrement des socio-démocrates du PS» et «la déroute totale de la droite». Passée inaperçue à l'époque, cette déclaration prend une dimension particulière cinq ans plus tard.

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