France

Les salariés de Whirlpool se mobilisent à Paris contre la possible délocalisation de leur usine

«Pas de résignation» face aux délocalisations : près de 150 salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens, menacée de fermeture, ont manifesté à Paris pour interpeller leur direction et le personnel politique sur leur sort.

Après un passage par le siège de Whirlpool France à La Défense, les employés du fabricant américain d'électroménager Whirlpool se sont rassemblés en début d'après-midi, le 18 avril, sur le Champ-de-Mars, à proximité du monument des droits de l'Homme où reposait un cercueil portant l'inscription «Whirlpool a tué 286 emplois à Amiens».

Les manifestants sont venus de la Somme en car pour lancer «un appel aux politiques» afin qu'ils «se bougent et qu'ils fassent des lois pour arrêter les délocalisations», a résumé Frédéric Chantrelle de la CFDT.

Fin janvier, Whirlpool avait annoncé son intention de délocaliser la production de son usine de sèche-linges d'Amiens en Pologne, avant de la fermer en juin 2018.

«C'est révoltant», a déclaré sur place Nathalie Arthaud à propos de cette situation car «Whirlpool c'est 25 milliards d'euros réalisés sur la peau de milliers d'ouvriers». La candidate à la présidentielle de Lutte ouvrière en a profité pour rappeler qu'elle était «en campagne permanente contre les licenciements».

Des représentants de Jacques Cheminade et de François Asselineau étaient également présents, tout comme le député européen socialiste et ancien syndicaliste Edouard Martin, soutien de Benoît Hamon.

Pulls noirs estampillés «Whirlpool fabrique des chômeurs» sur le dos, les manifestants ont usé de sifflets et de klaxons pour se faire entendre, résumant leur amertume par cette banderole : «On a bossé comme des cons, maintenant c'est nous qui payons.»

Selon le gouvernement, «une quinzaine de groupes» ont manifesté leur intérêt pour la reprise du site.

Mais il faut se méfier d'offres provenant de «candidats éphémères», a déclaré une salariée ayant 25 ans d'ancienneté. Il faut «quelque chose de sérieux qui nous permette de travailler pendant des années», a-t-elle ajouté. Comme nombre de ses collègues, elle avait posé une RTT pour venir manifester à Paris.

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