France

Deux hommes soupçonnés de préparer un attentat «imminent» arrêtés à cinq jours de la présidentielle

Le 18 avril, la DGSI a arrêté deux hommes à Marseille après avoir ouvert une enquête en flagrance à Paris pour des faits à caractère terroriste. Ils sont soupçonnés d'avoir projeté un attentat dans le cadre de la campagne présidentielle.

Mardi 18 avril

Lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Paris, François Molins, a déclaré que les deux suspects interpellés «se préparaient à mener une action violente de manière imminente», et qu'un fusil mitrailleur Uzi, deux armes de poing, un pistolet automatique, des munitions, un silencieux, de l'acide sulfurique, des couteaux de chasse ainsi que trois kilos d'explosif TATP avaient été saisis chez eux.

Les autorités ont aussi découvert un drapeau de l'Etat islamique (EI) et un masque du type «Anonymous» au domicile de l'un des deux suspects, Mahiedine Merabet.

Les avis de recherche des deux suspects interpellés ce matin ont été diffusés

Interrogé par BFM TV, le vice-président du Front national Florian Philippot a réagi au projet d'attentat dans le cadre de la campagne présidentielle, estimant que la démocratie était «menacée». Il a notamment mis en cause «les deux précédents quinquennats» qui ont «laissé la menace islamiste prospérer».

«On arrive a une situation ou on ne sait même pas si on pourra tenir nos élections», s'est-il insurgé, ajoutant que c'était «inédit» et le signe d'un «grand laxisme».

Florian Philippot s'est en revanche montré rassurant quant à la tenue du meeting de Marine Le Pen à Marseille le 19 avril, confiant qu'il était «sécurisé».

Lors d'un point presse, le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a déclaré que les deux jeunes hommes «radicalisés» arrêtés à Marseille par les services antiterroristes, avaient l'intention de commettre un attentat sur le sol français «dans les tous prochains jours».

A la différence d'Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, la candidate Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud a indiqué au micro de BFM TV que son équipe de campagne n'avait pas reçu le signalement des deux suspects et n'avait pas été alertée des risques. «Je l'ai découvert dans les journaux», a-t-elle confié.

L'identité des deux suspects a été révélée par le Journal du Dimanche. Il s'agirait de Clément Baur, 23 ans, originaire d'Ermont dans le Val-d'Oise et de Mahiedine Merabet, 29 ans, orginaire de Croix (Nord). 

Selon des informations du journal Le Parisien, les autorités auraient décidé d'interpeller les deux suspects avant la venue de Marine Le Pen pour un meeting à Marseille, préférant ainsi ne prendre aucun risque.

Benoît Hamon, le candidat socialiste à l'élection présidentielle a félicité les forces de police qui ont «déjoué le projet d'attentat qui visait les candidats à l'élection présidentielle».

Un message auquel a fait écho le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Quelques heures après l'arrestation de deux individus soupçonnés de préparer un attentat dans le cadre de la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a envoyé un SMS de soutien à deux de ses rivaux, François Fillon et Emmanuel Macron.

Une photo prise par récupéré par la DGSI laisse penser que le candidat Les Républicains était une cible potentielle, alors que l'entourage d'Emmanuel Macron – comme Marine Le Pen – a confirmé que le service de sécurité a reçu les photos des deux hommes dès le 13 avril pour des raisons de sécurité. 

«Totale solidarité face à la menace. Que notre campagne en complète opposition soit le meilleur des démentis au programme totalitaire des terroristes», a écrit le candidat de la France insoumise à François Fillon.

Jean-Luc Mélenchon a fait part de son émotion et de sa «complète solidarité personnelle» au candidat d'En Marche ! « Que notre campagne et notre opposition républicaine soit la démonstration de l'échec du projet des violents», a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, François Fillon a félicité et remercié les forces de l’ordre et les services de renseignements qui ont «mis hors d’état de nuire deux personnes soupçonnées de préparer un attentat en lien avec l’élection présidentielle».


«La démocratie ne doit pas plier devant les menaces et les intimidations des terroristes. La campagne doit continuer jusqu’au bout», a écrit le candidat Les Républicains.

Emmanuel Macron a adressé ses félicitations à l’ensemble des services de police après l'arrestation de deux hommes soupçonnés de préparer un attentat imminent et a appelé au «rassemblement» contre le terrorisme.

Ces événements «viennent rappeler que la menace terroriste est toujours très élevée sur notre territoire», a souligné le candidat à la présidentielle dans un communiqué. 

Le terrorisme «est une menace qui pèse sur notre pays depuis plusieurs années et particulièrement pendant l'exercice démocratique que nous vivons en ce moment [...] C'est un défi qui appelle plus que tout autre au rassemblement, car les terroristes ne souhaitent rien d'autre que notre division», a-t-il jugé.

Des perquisitions étaient en cours à la mi-journée dans le IIIe arrondissement de Marseille, où les deux suspects, âgés de 29 et 23 ans, «de nationalité française» et «radicalisés» ont été arrêtés, a indiqué un peu plus tôt le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl. 

Des «armes de poing» et «des armes longues» ainsi que du matériel rentrant dans la composition d'explosifs ont été retrouvés.

François Hollande a salué une «prise remarquable» après l'interpellation à Marseille de deux hommes soupçonnés de préparer un attentat «imminent», à cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle.

«Tout ce que je peux dire, c'est que nos services et nos policiers ont travaillé de manière remarquable, nous permettant d'arrêter deux personnes qui vont maintenant être confrontées devant des juges et des policiers pour que nous sachions exactement quelles étaient leurs intentions. C'est une prise remarquable», a déclaré le président depuis Le Creusot. 

Les photos des deux hommes suspectés de préparer un attentat terroriste et arrêtés avaient été distribuées le 13 avril aux services de sécurité des candidats à l'élection présidentielle, ont déclaré à l'AFP Marine Le Pen et l'entourage d'Emmanuel Macron.

«Les photos ont été communiquées à mon service de sécurité dès le 13 avril», a indiqué la candidate du Front national. L'entourage du candidat d'En Marche!, contacté également par l'AFP, a confirmé que l'équipe d'Emmanuel Macron avait reçu les mêmes photos ce jour-là.

Deux hommes de 23 et 29 ans, soupçonnés de préparer un attentat lors d'un meeting à venir dans le cadre de la campagne présidentielle ont été arrêtés par des hommes de la  Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le 18 avril à Marseille, à cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle, rapporte la chaîne d'information LCI qui cite des sources proches de l'enquête.

Les deux hommes sont «soupçonnés d'un passage à l'acte imminent», a précisé l'AFP. Ils ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.

Considérés comme radicalisés, les deux suspects étaient recherchés depuis une dizaine de jours. Une arme de poing, un fusil mitrailleur et des produits chimiques servant à préparer du TATP (un explosif souvent utilisé par les terroristes) ont été découverts lors d'une perquisition de leur domicile.

Lors d'un point presse, le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a déclaré que les deux jeunes hommes «radicalisés» arrêtés à Marseille par les services antiterroristes, avaient l'intention de commettre un attentat sur le sol français «dans les tous prochains jours».

Matthias Fekl a précisé que «des opérations de déminage» se poursuivaient le 18 avril en milieu de journée au domicile des suspects.

A l'heure actuelle, la cible des deux hommes est encore inconnue. La seule piste disponible provient d'une photo récupérée par la DGSI. Selon France Info, on perçoit sur ce cliché un fusil mitrailleur avec la une du journal Le Monde du 16 mars, sur laquelle se trouve François Fillon, un drapeau de Daesh et un lot de munitions formant les mots «La loi du talion».

Les photos des deux hommes avaient été distribuées le 13 avril aux services de sécurité des candidats à l'élection présidentielle, ont confirmé à l'AFP Marine Le Pen et l'entourage d'Emmanuel Macron.