France

Les syndicats de police indignés par un nouveau morceau du rappeur Jo Le Pheno

Les syndicats de police se mobilisent à nouveau contre le rappeur Jo Le Pheno qui, dans son dernier morceau, récidive en affirmant sa haine des policiers, quelques mois après un premier morceau polémique pour lequel il sera jugé en septembre.

«Mettez l’amende que vous voulez, jamais je la payerai, si c’est du ferme, je continuerai…» ; «Bande de fils de p*tes, jusqu’au bout j’assumerai …» ; «Je n*que Cazeneuve et les commissaires». Ce sont les paroles du dernier morceau du rappeur Jo le Pheno qui s'intitule «Bavure 2.0». 

Les syndicats de police SCSI-CFDT et Alternative CFDT se sont indignés des propos du rappeur, jugeant qu'il n'y avait aucune raison pour que, «sous une couverture artistique», un «délinquant» puisse tirer des revenus de sa «propagande criminelle» et «propager la haine» en échappant à la justice. 

«Il n’est ici question aucunement du débat de la liberté d’expression, d’une attaque contre le Rap ou de toute forme de culture mais de la protection de notre société et des policiers qui en défendent les valeurs», affirment les syndicats dans un communiqué.

Le morceau «Bavure 2.0» est cependant plus prudent que le précédent. «J'ai fait "Bavure" car la police tue. Je ne suis pas le seul à penser comme ça, donc arrêtez de faire comme si j'étais fou. J'incite personne à la haine, moi, j'incite personne à tuer qui que ce soit et j'incite personne à se laisser faire. J'ai du cœur, des principes, des valeurs [...]», chante le rappeur dans le refrain du morceau. 

En septembre 2016, Jo le Pheno avait fait parler de lui avec le clip «Bavure», dans lequel on l'entendait copieusement insulter les forces de l'ordre et cracher sur une voiture de police. Le ministère de l'Intérieur avait alors porté plainte contre lui, sur demande de plusieurs syndicats de police.

Le syndicat Alliance avait notamment dénoncé «la haine anti-flic» exprimée dans ce clip «qui outrage et menace» les policiers. «Le message est clair. Il est ultra-violent. C'est un appel au meurtre et à la haine intolérable», avait commenté le secrétaire national Ile-de-France d'Alliance.  

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