France

Désarmement de l'ETA : «près de 3,5 tonnes d'armes, explosifs et matériels trouvées»

Après que l’organisation séparatiste basque ETA a livré aux autorités françaises une liste de huit caches dans le Sud-Ouest de la France, des centaines d’armes et plusieurs centaines de kilos d’explosifs ont été découverts.

«Près de 3,5 tonnes d'armes, d'explosifs et de matériels nécessaires à la fabrication d'engins explosifs ont été trouvées» dans les huit caches désignées par l'organisation séparatiste basque ETA, a indiqué le Premier ministre français, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué.

«Les produits dangereux seront détruits. Armes et matériels vont être expertisés sous l'autorité de la justice qui travaillera, comme toujours, en étroite collaboration avec la justice espagnole afin de vérifier si les éléments recueillis peuvent aider à résoudre des affaires toujours en cours», a-t-il poursuivi.

Selon Bernard Cazeneuve, l’opération a été «menée dans le calme et sans violence». «C'est là une étape décisive vers la fin du terrorisme indépendantiste basque», a estimé le Premier ministre, qui «veut exprimer une pensée pour les 829 victimes de l'ETA et pour les milliers de personnes blessées par ses actions terroristes».

L'ETA, qui a renoncé à la lutte armée en 2011 et annoncé son «désarmement total» le 8 avril dernier, a livré aux autorités françaises une liste de caches d'armes. Un geste salué par Paris mais insuffisant pour l'Espagne, qui appelle l'organisation séparatiste basque espagnole à s'auto-dissoudre.

«Il pourra également ainsi être établi si le désarmement est effectivement total», a fait valoir le chef de l'exécutif français.

«Le désarmement de ce jour s'est fait sous la seule autorité de la justice, comme l'exigent l'Etat de droit et les principes républicains», a relevé Bernard Cazeneuve. «Je forme le vœu qu'il marque la fin de cinq décennies de violences et permette à chacun, dans le respect de la mémoire et de la volonté de progrès, d'ouvrir une ère de paix durable, dont le Pays Basque n'aurait jamais dû être privé», a ajouté le Premier ministre français.