France

Renseignement : ces terroristes passés entre les mailles du filet

Yassine Salhi , l'auteur présumé de l'attentat de ce matin, avait été «fiché» dès 2006 pour son lien avec la mouvance salafiste radicale. Ce n'est pas la première fois en France que des personnes surveillées passent à l'acte et tuent.

Les derniers attentats perpétrés en France ont été le fait de personnes fichées et surveillées par les services de renseignements. Y a-t-il une faillite des services secrets français ?

Le jeune homme avait été repéré par les services français suite à ses déclarations sur Facebook laissant entendre qu'il souhait partir faire le djihad en Syrie. Il avait fait l'objet d'une «fiche S» de la part de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), et avait été discrètement surveillé. Si plusieurs membres de sa famille avait basculé dans l'islam radical, les policiers n'avaient pourtant rien trouvé d'inquiétant dans son «environnement» qui justifiait une enquête plus approfondie.

Quant à Amédy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et de l'Hyperchasher, il n'avait même pas été repéré par les renseignements. Etonnant, car le jeune homme frayait avec la mouvance salafiste radicale et avait même été condamné à 5 ans de prison pour avoir tenté de faire évader un islamiste notoire, auteur des attentats de 1995.

Confronté à de tels échecs, le procureur de Paris avait déclaré: «Nous sommes face à des individus venus de nulle part, adeptes de la taqiya - la technique islamiste de la dissimulation - et qui n'émettent que des signaux très faibles, quasiment indécelables par les services de renseignement ». 

Les attentats de janvier ont fait 17 victimes en plus des 3 auteurs.