France

Twitter enrage après l'interdiction par le CSA du drapeau français dans les clips de campagne

La twittosphère est en ébullition après la décision controversée du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Entre insultes, caricatures, appels à sa dissolution et rappels historiques, l'autorité de régulation est sous le feu nourri des critiques.

La décision du CSA d'interdire le drapeau français et La Marseillaise dans les clips de campagne à la télévision pour éviter tout «nationalisme délirant», a provoqué un déluge de réactions outrées sur les réseaux sociaux.

Si la sphère politique, en particulier à droite, s'est émue de la décision, les simples citoyens tiennent particulièrement rigueur à l'autorité de régulation de l'audiovisuel. Florilège.

Beaucoup d'internautes interpellent par exemple le CSA pour lui rappeler que des hommes se sont battus et sont morts pour défendre les symboles de la nation.

De nombreux internautes ont également tourné en dérision l'expression «nationalisme délirant» utilisée par le CSA pour justifier sa décision.

Certains ont pris le parti d'exprimer leur désarroi par des caricatures...

... d'autres se demandant si leur carte d'électeur n'allait pas froisser le CSA.

Les appels à la dissolution de l'organe de surveillance ont également fleuri sur le réseau social.

Les partis de droite critiquent eux aussi la décision du CSA

Côté politique, Le vice-président du Front national a qualifié l'interdiction du drapeau français et de l'hymne national d'«effarante».

La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen (FN) se demande pour sa part si la prochaine étape ne sera pas «d'interdire de parler de la France et des Français».

Le député Les Républicains des Français de l'étranger Thierry Mariani estime que cette décision est un signe que «le pays va mal».

L'historien Eric Anceau place quant à lui le CSA devant ses incohérences. Il dresse un parallèle entre sa décision d'interdire les symboles de la République alors qu'il accepte «les débats antidémocratiques», faisant notamment référence au temps de parole des candidats qui ne serait pas respecté.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a fourni aux 11 candidats des règles très strictes encadrant la réalisation des spots télé, que France Télévisions a pour obligation de diffuser sur ses antennes. Ces règles interdisent désormais «de faire apparaître tout emblème national ou européen» et d'utiliser La Marseillaise en illustration sonore.

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