Les assaillants sont toujours en liberté selon les médias danois. Il semble qu’ils ne soient que deux ou trois. TV 2 rapporte qu’il parlaient danois, portaient des vêtements sombres et se sont sauvés de la scène du crime dans une Volkswagen Polo sombre. La voiture a été retrouvée par la police d'après Ekstra Bladet. La zone autour de l’endroit où elle se trouve maintenant a été bouclée par les forces de l'ordre.
L’ambassadeur français François Zimeray venait de terminer son intervention lorsque les tirs ont été entendus à environ 14h30 GMT, il n'a pas été atteint.
La discussion «Art, blasphème et liberté d’expression» se tenait dans le centre culturel Krudttonden au nord de Copenhague. Quelques 30 traces de balles ont été relevées sur le site.
Selon le journal Berlingske, un participant a été grièvement blessé et trois policiers légèrement atteints. La police a confirmé le décès de la personne blessée plus tard dans la journée.
«J’ai entendu quelqu’un faire feu avec une arme automatique puis des cris. La police a répondu aux tirs et je me suis caché derrière le bar. J'avais l'impression d'avoir quitté la réalité, d'être comme dans un film», a dit à TV2 Niels Ivar Larsen, un des intervenants de la discussion.
Helle Merete Brix, une des organisatrices de l’événement, a dit à Associated Press que le dessinateur Vilks n’a pas été blessé lors de l’attaque. Selon Brix, c’était évidemment une «tentative d'assassinat» de l’artiste.
«J’ai vu un homme masqué qui s'échappait», a-t-elle raconté. «Des officiers de police ont été blessés».
En 2007, l’artiste controversé âgé de 68 ans a dessiné plusieurs caricatures du prophète Mahomet dont une sous la forme d'un chien. Vilks vit sous étroite surveillance depuis 2007 et ne voyage nulle part au Danemark sans accompagnement policier.
L’année dernière, une femme de Pennsylvanie s’est vue infliger 10 ans de prison pour avoir conspiré à l'assassinat de Vilks. En 2010, deux frères ont essayé de brûler sa maison dans le sud de la Suède : ils ont été emprisonnés pour tentative d'incendie criminel.
Vilks espère maintenant que le service de sécurité suédois SAPO, qui déploie des gardes du corps pour sa protection, renforcera la sécurité autour de sa personne.
«Cela va créer un climat de peur inédit parmi la population», a-t-il dit. «Charlie Hebdo était un petit oasis de liberté. Tout le monde n’osait pas faire ce qu'ils faisaient».