France

Hamon «regrette profondément» que Mélenchon refuse de le rallier

Le candidat de la France insoumise a rejeté l'appel de Benoît Hamon à se rallier à lui, portant ainsi un nouveau coup à l'unité de la gauche, déjà très fragilisée. Un refus qui a fait réagir le candidat du Parti socialiste.

S'exprimant depuis Lille le 29 mars, Benoît Hamon a dit «regrett[er] profondément» le refus de Jean-Luc Mélenchon de se «rassembler derrière [sa] candidature» à l'élection présidentielle.

«Puisque cela n'est de nouveau pas possible, puisqu'il préfère continuer, qu'il continue, je le regrette profondément», a déclaré le candidat socialiste à l'attention du dirigeant de La France insoumise, tout en répétant : «Sans rassemblement, la qualification au second tour sera difficile.»

«Je regrette ce que Jean-Luc a répondu ce soir», a ajouté Benoît Hamon, qui avait un peu plus tôt appelé «les sociaux-démocrates intimement attachés au progrès social et à la démocratie, mais aussi le Parti communiste, les communistes et Pierre Laurent, les Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, à réunir leurs forces aux [siennes]».

Mélenchon refuse sèchement toute alliance avec Hamon

Le candidat de la France insoumise, en meeting au Havre dans la soirée du 29 mars devant plus de 5 000 personnes selon son équipe, a assuré vouloir poursuivre son «chemin, sans ne rien céder». Une fin de non recevoir à l'appel à l'unité de son concurrent socialiste, en meeting au même moment à Lille.

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«Jean-Luc Mélenchon a dit qu'il ne voulait pas négocier. Tout le monde lui reconnaît de grandes qualités mais je regrette qu'une fois de plus un certain caractère l'empêche d'être plus utile à la gauche qu'il ne l'est en réalité», a encore déploré Benoît Hamon, en estimant que «la question [était] d'être utile au peuple français, à la gauche toute entière».

«Il n'y a, au fond, plus de prétexte ou de mauvaise excuse à ne pas se rassembler derrière ma candidature. Chacun mesure qu'elle est plus centrale [que celle de Jean-Luc Mélenchon]», a plaidé Benoît Hamon, en appelant aux électeurs.

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«Je le redis aux électeurs et aux citoyens, puisque les appareils ne le veulent pas, pour battre Le Pen, réunissons toutes nos forces derrière ma candidature», a-t-il exhorté, faisant «le serment» qu'en dépit des calculs, des aventures individuelles, la gauche se relèverait et que la victoire serait au rendez-vous.