Pour la troisième soirée consécutive, plusieurs centaines de personnes issues de la communauté chinoise de Paris se sont rassemblées le 29 mars au soir sur le parvis de l'Hôtel de ville munies de banderoles et aux cris de «Police assassins».
Le rassemblement était initialement pacifique, les manifestants déposant des bougies sur le parvis de la mairie pour rendre hommage à Shaoyo Liu, tué dans une opération de police à son domicile. Selon les forces de l'ordre, un officier aurait fait usage de son arme pour protéger son collègue qu'agressait Shaoyo Liu avec des ciseaux.
Mais la manifestation a été émaillée de plusieurs incidents, lorsque plusieurs individus se sont mis à lancer des projectiles en direction des forces de l'ordres. Ces dernières ont dû répliquer en usant de gaz lacrymogènes pour disperser la foule en colère.
Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs manifestants tenter de dresser des barricades avec des barrières en métal, les soulevant parfois pour les lancer sur les CRS.
La version des faits relayée par la police, selon laquelle Saoyo Liu aurait agressé un agent de la BAC qui intervenait pour un différend familial, est contestée par la famille. Celle-ci affirme que le quinquagénaire «n'a blessé personne» et que l'homme, qui se trouvait avec ses enfants, était «en train de tailler des poissons avec des ciseaux».
Le soir du 27 mars, «trente-cinq personnes ont été arrêtées» lors du rassemblement d'environ 150 personnes «membres de la communauté asiatique» devant le commissariat du 19e arrondissement, selon la préfecture de police de Paris.
Le lendemain, Pékin avait demandé à la France de garantir «la sécurité et les droits» de ses ressortissants et «exigé» que Paris fasse «toute la lumière sur cette affaire», tandis qu'un nouveau rassemblement, le soir même, avait aussi dégénéré.