France

Fillon : «Jamais les juges ne pourront démontrer que l'emploi de mon épouse était fictif»

François Fillon a assuré que les juges ne seraient pas en mesure de démontrer que l'emploi de son épouse était fictif, alors que Penelope Fillon a été mise en examen dans l'affaire de ses emplois à l'Assemblée nationale et à La Revue des deux mondes.

«La démonstration a été faite que cette accusation était fausse. Il y a un nombre de témoignages considérables. Des preuves matérielles, des témoignages et je vous le dis : jamais les juges ne pourront démontrer que l'emploi de mon épouse était fictif. Jamais», a déclaré le candidat des Républicains à l'élection présidentielle le 30 mars sur RTL.

L'ancien Premier ministre a de nouveau demandé «que la justice enquête» sur les révélations du livre Bienvenue Place Beauvau, sur lequel il s'appuie pour dénoncer l'existence d'un «cabinet noir» à l'Elysée.

«La question de savoir si ma femme a travaillé pour moi ou pas est une question intéressante, mais qui ne met pas en cause les libertés publiques», a-t-il plaidé, contrairement, selon lui, à «la question de savoir si un candidat à l'élection présidentielle, en ce moment-même, est sous écoutes judiciaires et si monsieur Hollande a accès aux écoutes judiciaires d'un candidat.»

L'ancien Premier ministre avait, dans un premier temps, dénoncé «l'ensemble du système médiatique» : «Ca fait deux mois que vous alimentez cette chronique. Ca fait deux mois qu’on ne parle que de ça. Ca fait deux mois que les Français sont privés d’une campagne présidentielle.»

«Je suis venu ici pour parler du chômage record de monsieur Hollande, je suis venu ici pour parler des déficits record de monsieur Hollande, je suis venu ici pour parler du terrorisme qui menace notre pays, je suis venu ici pour parler de l’alternance. Donc vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez sur les affaires pour alimenter la chronique, [...] je ne vous répondrai pas», a poursuivi la candidat.

«Non seulement je suis serein mais je pense que je vais gagner cette élection», a lancé le candidat de la droite. «Malgré deux mois de démolition intensive, ce n'est pas vous qui allez choisir le président de la République, c'est les Français», a-t-il insisté.

Emmanuel Hollande?

«Je suis le seul à proposer aux Français une alternance. Ils ont le choix entre le chaos de monsieur Mélenchon ou de madame Le Pen, avec 175, 150 milliards de dépenses supplémentaires, la sortie de la monnaie européenne et quelques autres folies, et la poursuite de la politique de François Hollande, symbolisée encore hier par le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron», a défendu François Fillon.

Le candidat a persévéré sur la problématique économique en s'attaquant ouvertement à Emmanuel Macron et faisant le lien entre ce dernier et l'actuel président de la République. «Vous avez des candidats qui proposent pratiquement tous des augmentations de dépenses publiques, y compris Emmanuel Hollande [..] ou François Macron, qui propose 60 milliards d'économie, 50 milliards de dépenses nouvelles, mais qui vient de rajouter en l'espace de quelques jours 40 ou 45 milliards de dépenses, avec, en particulier, cette aberration d'un service militaire d'un mois», a ainsi lâché François Fillon.