«J'accuse officiellement [François Hollande] et je demande à ce qu'une enquête soit ouverte, c'est un scandale d'Etat», a lancé François Fillon sur le plateau de l'Emission Politique le 23 mars.
Citant le livre Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d’un quinquennat, co-écrit par deux journalistes du Canard enchaîné, le candidat a accusé le président sortant de disposer d'un «cabinet noir» lui permettant de faire fuiter dans la presse des affaires judiciaires.
Selon lui, le livre révélerait comment «François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l'intéressent à son bureau, ce qui est d'une illégalité totale, comment il est branché directement sur Bercy, sur Tracfin, sur les informations qui lui sont apportées en permanence, comment il est au courant des moindres faits, des moindres filatures».
«Si ce qui est écrit dans ce livre est vrai, je pense que dans l'histoire récente de la Ve République, un chef d'Etat n'est jamais allé aussi loin dans l'illégalité, la prise de pouvoir sur des services sur lesquels il ne devrait pas avoir autorité», a conclu François Fillon.
Dans un communiqué de presse, le président François Hollande a vivement «condamné avec la plus grande fermeté les allégations mensongères de François Fillon». L'Elysée a assuré que le chef de l'Etat n'avait été mis au courant des affaires visant le candidat «que par la presse».
Quant à Didier Hassoux, l'un des auteurs du livre cité par François Fillon, il a réfuté l'interprétation faite par ce dernier.