France

Cheminade et Arthaud, duel de «petits» candidats en parallèle du débat des cinq «grands»

La candidate de Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud et le candidat du parti Solidarité et Progrès Jacques Cheminade ont exposé leurs propositions lors d'un débat de «petits» candidats à la présidentielle, retransmis via Facebook.

A l'initiative du média Explicite, créé par d'anciens journalistes d'iTELE, quasiment en parallèle au débat des cinq principaux candidats sur TF1, Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade se sont exprimés pendant une heure trente  sur différents thèmes (travail, culture, éducation, relations internationales et sécurité).

Invités à présenter les deux premières mesures qu'ils prendraient pour lutter contre le chômage, Nathalie Arthaud a revendiqué l'interdiction des «suppressions d'emplois dans les entreprises qui font des bénéfices». «Il faut arrêter cette hémorragie en interdisant les suppressions d'emplois dans les entreprises qui font du bénéfice et répartir le travail entre tous en baissant le temps de travail», a défendu la candidate de LO.

Pour Jacques Cheminade, la France doit sortir du «système capitaliste mondialisé» qui, selon lui, «viole l'emploi». «Pour libérer l'emploi, on doit redonner aux communes leur réel moyen d'opérer, sortir de l’étouffement et passer au développement», a lancé le candidat de 75 ans, plaidant pour un investissement de «100 milliards [d'euros] par an».

Les deux candidats souhaitent par ailleurs une augmentation significative du SMIC, à 1 800 euros pour Nathalie Arthaud, 100 euros de moins, pour Jacques Cheminade.

«Aujourd'hui, la crise est tellement grave qu'il faut œuvrer pour ceux qui sont là», a estimé ce vétéran de l'élection présidentielle française.

La candidate de Lutte Ouvrière a ensuite insisté sur «l'union des travailleurs» : «La force du monde du travail c'est d'être uni, notre sort est commun, on peut être licencié, il faut se battre, il faut avoir cette conscience-là.»

Interrogés sur des questions internationales lors de ce débat animé par des questions d'internautes, ces deux candidats ont fustigé le rôle de la France en Syrie. «Tous les dirigeants ont une responsabilité écrasante dans ce terrorisme qui est le fruit pourri des guerres impérialistes qui sont menées, par la France, au Moyen-Orient», a affirmé Nathalie Arthaud.

Prévu initialement, le candidat du NPA Philippe Poutou a annulé au dernier moment sa participation au débat. Dans un communiqué et sur Twitter, le candidat-ouvrier a expliqué être engagé auprès de son usine de Ford à Blanquefort (Gironde, 930 salariés), en grève ce jour-là. 

Privé également de débat sur la première chaîne, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) avait quant à lui choisi l'émission «Touche pas à mon poste», animée par Cyril Hanouna, sur C8.