France

Echauffourées lors de la marche contre les violences policières à Paris (IMAGES)

«Contre les guerres lâches faites en notre nom» : des soutiens du jeune Theo, des victimes de violences policières, des militants contre le racisme et quelques partis de gauche participent à la Marche pour la Justice et la Dignité à Paris.

Ce dimanche 19 février s'est tenue à Paris une Marche pour la justice et la dignité : à quelques semaines à peine de l'élection présidentielle, c'est la deuxième édition d'une manifestation qui s'est déjà tenue en 2015.

Ce rassemblement avait lieu plusieurs semaines après l'arrestation musclée du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois, qui avait suscité un vif émoi et mis les violences policières au cœur de l'actualité. «L'objectif est de sensibiliser sur les violences policières, le racisme, la chasse aux migrants mais surtout de dire stop à l'impunité. Les violences policières ne sont pas des cas isolés», a expliqué à FranceInfo Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence notre police assassine.

Dans un climat parfois tendu, les manifestants ont notamment entonné la chanson «Nique la France» du rappeur Saïdou, régulièrement dénoncée pour son caractère discriminatoire envers les Français.

Etaient notamment présents au rassemblements le Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou (NPA) ou la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. D'autres personnalités se sont également déplacées, comme l'ancien sportif Lilian Thuram, le rappeur Youssoupha ou encore l'islamologue controversé Tariq Ramadan.

Plusieurs syndicats ou associations étaient également mobilisés, comme la CGT, Attac, le Droit au Logement, ou encore l'Unef.

Une mère de victime témoigne et raconte avoir du mal «à se faire entendre» par les autorités. Elle raconte que son fils est handicapé des suites des brûlures subies lors d'une agression.

Quelques heurts ont éclaté pendant la manifestation lorsqu'en environ 200 personnes munies de capuches ont lancé des fumigènes et des projectiles sur les forces de l'ordre, rapporte France Info

Alors que l'état d'urgence est toujours en cours, un important dispositif de sécurité a été déployé pour sécuriser le cortège.

La précédente édition de cette marche avait eu lieu en octobre 2015. Elle avait rassemblé entre 3 500 personnes (selon la police) et 10 000 (selon les organisateurs). Elle commémorait les 10 ans du décès de deux jeunes hommes fuyant un contrôle de police et ayant trouvé la mort dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois.

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