France

Par «ressentiment», le tireur de Grasse voulait tuer 8 à 14 de ses camarades de lycée

L'adolescent qui a tiré le 16 mars dans son lycée de Grasse avait en tête une liste de 8 à 14 de ses camarades qu'il voulait tuer pour «mettre un terme aux mauvaises relations» qu'ils entretenaient avec lui, a annoncé la procureure de Grasse.

«[L'auteur de l'attaque dans le lycée de Tocqueville] semblait animé à l'égard d'un certain nombre de victimes, dont le chiffre reste à préciser, entre 8, 13 et 14, d'un ressentiment tel qu'il souhaitait s'en prendre à leurs jours», a déclaré le 18 mars lors d'un point-presse le procureur de Grasse, Fabienne Atzori.

Quatre lycéens et le proviseur du lycée Tocqueville ont été blessés par arme à feu lors de cette attaque, a-t-elle précisé, mais aucun d'entre eux ne faisait partie des cibles déterminées par le tireur.

Le suspect et l'un de ses amis, complice présumé, ont été présentés le 18 mars à un juge en vue de leur mise en examen pour tentatives d'assassinat.

En garde à vue, l'adolescent de 16 ans a reconnu être l'auteur de la fusillade, expliquant être arrivé au lycée en franchissant un grillage, avec les armes rangées dans deux sacs et le fusil caché sous un tissu.

Son complice présumé, dont le rôle n'a pas été détaillé, a quant à lui gardé le silence devant les policiers. Le troisième adolescent qui avait été placé en garde à vue, frère jumeau du complice présumé, a été mis hors de cause et libéré.

Le 16 mars, le tireur avait fini par se rendre sans opposer de résistance. Sur lui, les policiers avaient retrouvé un fusil, des armes de poing et des grenades à plâtre. Très rapidement le parquet avait exclu, dès le 16 mars, tout lien avec «une entreprise terroriste».