Le 16 mars, le parquet d'Evry a annoncé la condamnation, fin février, de Fatoumata Koïta, conseillère départementale socialiste de l'Essonne et assistante parlementaire du député de Mayotte Saïd Boinali. La jeune femme avait utilisé frauduleusement des formules de chèques et la carte bancaire mises à sa disposition par le député, notamment pour s'acheter des vêtements. Ces dépenses avaient donc été financées par le compte sur lequel le député perçoit son indemnité parlementaire.
L'enquête a été ouverte en mars 2016 mais le parquet n'a fixé la peine de Fatoumata Koïta, jugée dans le cadre d'une procédure de «plaider coupable» (CRPC) que fin février 2017.
«Elle a été condamnée à deux mois de prison avec sursis, dans la mesure où elle s'est mise très rapidement d'accord avec Mayotte Saïd Boinali pour le rembourser», a expliqué à l'AFP le procureur adjoint qui a tenu l'audience et confirmait là une information du journal Le Parisien.
«C'est une peine symbolique, d'autant qu'elle ne sera pas inscrite au casier judiciaire numéro deux, de manière à ce que cela ne lui porte pas préjudice», a-t-il ajouté.
La non-inscription au bulletin numéro deux du casier judiciaire est une mesure prononcée par le juge lorsqu'il souhaite permettre au condamné de retrouver ou de conserver un travail.
Quand l'affaire avait éclaté début 2016, Mayotte Saïd Boinali avait expliqué que son assistante avait reconnu les faits dès le printemps 2015 et qu'elle s'était déjà engagée à le rembourser. La mairie d'Evry, où Fatoumata Koïta exerçait un mandat d'adjointe, l'avait démise de ses fonctions dans la foulée de cette affaire.