Les policiers s'étaient donné rendez-vous devant le Palais de justice le 15 mars à Paris, pour protester contre la condamnation en appel à cinq ans de prison avec sursis de leur collègue Damien Saboundjian.
Interrogé lors du rassemblement, Yves Lefebvre, le secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police FO a dénoncé «un procès inéquitable». Il a estimé que son confrère avait été condamné «sous fond de situation conjoncturelle», faisant référence aux affaires Adama Traoré et Théo. Il s'est également plaint que la légitime défense, reconnue en premier jugement, ait été rejetée en appel au moyen d'un «réquisitoire outrageusement à charge».
Sous des affiches portant le slogan «Non à la présomption de culpabilité des policiers», le syndicat a annoncé qu'il demanderait une grâce présidentielle au nouveau chef d'Etat.
Lors d'une course-poursuite en 2012, Damien Saboundjian a abattu Amine Bentounsi d'une balle dans le dos alors que celui-ci venait de lancer une grenade factice. Lors de son jugement en appel le 10 mars, l'officier de police a été reconnu coupable de «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», alors qu'il avait été acquitté en première instance.
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