«Geert Wilders n'est pas d'extrême droite, il est patriote», a affirmé Marine Le Pen sur RFI et France 24. «A chaque fois que, dans un pays, un homme s'oppose à l'immigration massive, il est traité de populiste, de raciste, de xénophobe, etc [...] est-ce qu'on a le droit d'être opposé à l'immigration sans se faire insulter ?», a interrogé la présidente du FN.
Le FN de Marine Le Pen forme avec les eurodéputés du Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders un groupe commun au Parlement européen. A 53 ans, l'élu néerlandais s'estime en croisade contre «l'islamisation» de son pays, veut fermer les mosquées et compare le Coran, qu'il a dit vouloir interdire, à Mein Kampf d'Adolf Hitler.
Il s'en est aussi pris récemment à «la racaille marocaine» et a été reconnu coupable le 9 décembre de discrimination pour avoir promis, après les élections municipales de mars 2014, «moins de Marocains» aux Pays-Bas.
Marine Le Pen, interrogée sur «l'élan» que pourrait lui procurer une victoire éventuelle de son allié, a dit n'avoir «pas besoin de la victoire de [s]on ami Geert Wilders».
«Il y a au sein des peuples européens un rejet massif de l'UE et de ce qu'elle représente, la mondialisation sauvage, les délocalisations, la désindustrialisation de nos pays, l'immigration massive, la mise en danger des peuples», a affirmé la candidate du FN.
«L'UE, c'est la multi-insécurité, territoriale, migratoire physique, économique, sociale. Est-ce qu'on referme cette parenthèse ou est-ce qu'on continue et jusqu'où ? Jusqu'au désastre final?», a encore demandé l'eurodéputé FN.
Au moment où une sévère crise diplomatique oppose la Turquie et différents pays de l'UE, et notamment les Pays-Bas, Marine Le Pen a jugé que cela révélait «l'erreur de jugement épouvantable commise par Angela Merkel, qui a cru bon d'aller négocier avec la Turquie» sans l'accord des autres pays. «Elle se prend aujourd'hui le boomerang en plein visage», estime Marine Le Pen
L'élue FN faisait référence au pacte migratoire entre l'UE et la Turquie conclu il y a un an, qu'Ankara menace de «réexaminer». «Il faudrait se soumettre à Recep Tayyip Erdogan, à ses exigences, ses caprices, parce que sinon il menace d'ouvrir les vannes de l'immigration?», a-t-elle demandé.