France

Marine Le Pen suspectée par le fisc d'avoir sous-évalué son patrimoine

La candidate frontiste serait sous le couperet de deux redressements fiscaux concernant ses parts dans le domaine de Montretout, ainsi que dans la demeure familiale de Rueil-Malmaison. Les biens seraient sous-évalués à hauteur de 60%.

D'après les informations du Monde, Marine le Pen et son père feraient l'objet de procédures de redressement fiscal concernant leurs propriétés à Saint-Cloud et Rueil-Malmaison. Celles-ci, selon le quotidien, auraient été sous-évaluées à hauteur de 60%. Une fois le redressement effectué, la candidate frontiste pourrait ainsi être assujettie à l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF). 

D'ici au 31 mars, un redressement fiscal devrait être proposé par l'administration, concernant la valeur du domaine de Montretout, situé à Saint-Cloud, dont la candidate frontiste possède 12,5% des parts. Selon Le Monde, Marine le Pen devrait conclure un accord avec l'Etat afin d'éviter un scandale à quelques semaines de la présidentielle. 

D'après le quotidien, le domaine vaut «au moins, selon les services fiscaux, le double du montant affiché [2,5 millions d’euros selon l’estimation fournie par Jean-Marie Le Pen, contre 5 millions selon celle du fisc]».

La deuxième procédure concerne la demeure familiale de Rueil-Malmaison, détenue en majorité par Marine le Pen, en indivision avec sa sœur. La présidente du Front national se voit contester par l'administration fiscale la valeur de rachat des parts de son père, réalisé en décembre 2012. 

La candidate frontiste fait déjà face à une affaire judiciaire concernant des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires européens. Plusieurs des collaborateurs de Marine le Pen sont suspectés d'avoir occupé ces postes, certains ayant été mis en examen. La présidente du Front national a elle refusé de se présenter à sa convocation judiciaire qualifiant la procédure d'«opération politique». 

Lire aussi : Le Pen qualifie sa convocation judiciaire d'«opération politique menée par le Parlement européen»