France

Caricature de Macron par LR : Fillon condamne un dessin antisémite et réclame des sanctions internes

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a dénoncé «la caricature inacceptable» d'Emmanuel Macron publiée sur Twitter par son parti, Les Républicains, réclamant des «sanctions» internes contre les auteurs de ce dessin «antisémite».

«Une caricature inacceptable a été publiée hier sur le compte Twitter des Républicains. Je comprends l’émoi qu’elle a pu susciter car elle évoquait des dessins d’une époque sombre de notre histoire et véhiculait une idéologie contre laquelle je me suis toujours battu», a déclaré dans un communiqué l'ancien Premier ministre.

«Le combat politique est rude mais il doit rester digne», souligne François Fillon, qui «ne saurait tolérer que [son] parti diffuse des caricatures reprenant les codes de la propagande antisémite».

«Le secrétaire général des Républicains», Bernard Accoyer, «a publié hier ses excuses. Je lui ai demandé de prendre les sanctions qui s’imposent à l’égard de ceux qui ont ainsi donné de notre mouvement une image totalement contraire aux valeurs qui sont les nôtres», a ajouté le candidat de la droite.

Le parti de droite avait publié le 10 mars à la mi-journée sur son compte Twitter une infographie intitulée «La Vérité sur la galaxie Macron», dépeignant le candidat d'En Marche ! à la présidentielle, ancien banquier d'affaires, vêtu d'un costume-cravate et d'un haut de forme avec un nez crochu, un cigare et une faucille rouge. Autour de lui, on pouvait voir ses soutiens de gauche (Gérard Collomb, Jacques Attali, Robert Hue, Bertrand Delanoë) et François Bayrou.

Cette caricature a suscité un vif émoi et des commentaires indignés sur les réseaux sociaux, poussant le parti à la retirer dans l'après-midi du 10 mars «pour éviter toutes polémiques inutiles».

«Conscient que la caricature d’Emmanuel Macron que le compte Twitter des Républicains avait diffusée et retirée sur les réseaux sociaux a pu être mal interprétée, je tiens, au nom de tous les Républicains, à présenter mes excuses à ceux qui ont pu être blessés ou choqués», avait déclaré la même jour au soir Bernard Accoyer.

«L'usage de vocables et de représentations puisant dans l'imaginaire antisémite est extrêmement préoccupant pour la qualité républicaine des débats mais aussi pour l'état d'esprit qui prévaut dans certains états-majors», avait dénoncé pour sa part auprès de l'AFP le porte-parole d'En Marche !, Benjamin Griveaux.