«500 parrainages ont été validés par le Conseil constitutionnel, j'en aurai plus mardi prochain», a déclaré Jean-Luc Mélenchon à Rome, cité par BFM TV, trois jours avant le nouveau pointage du Conseil constitutionnel.
En marge de sa participation au cinquième «sommet du plan B» organisé à Rome, censé déterminer les conditions de construction d'une nouvelle Europe, hors des traités existants, Jean-Luc Mélenchon s'est dit «très heureux» alors que les spéculations allaient bon train sur son retard pris par rapport aux autres candidats.
«Cela a été une course folle, un an de travail. Le PS a rendu cette course plus dure encore, il a fait preuve d'une arrogance folle, de l'intimidation en exigeant que les noms des parrainages soient publiés : peine perdue, je suis là», s'est félicité le candidat de la France insoumise.
Parmi ses parrains, le député européen a également cité des élus DVG, des socialistes et des écologistes et une quarantaine d'élus du Parti de gauche, qu'il a co-fondé et qui soutient sa candidature depuis le début.
Alors qu'il a reproché ces derniers jours au Parti communiste, son allié, d'attendre le dernier moment pour le parrainer, Jean-Luc Mélenchon a expliqué devant la presse que le «principal contingent» d'élus lui ayant permis d'avoir ses signatures était constitué de «maires sans étiquette», les élus communistes n'arrivant qu'en troisième position. Ces derniers lui ont d'ailleurs accordé leur signature «sans consigne particulière autre que celle de leur conscience», a noté le député européen.
Le Parti communiste n'a fini par se résoudre qu'en novembre à soutenir sa candidature, après lui avoir reproché pendant neuf mois de s'être lancé tout seul, «hors cadre des partis», contrairement à 2012. Depuis, une guerre des nerfs s'est instaurée entre la place du Colonel Fabien et le mouvement La France insoumise, créé autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Le 10 mars, le Conseil constitutionnel, qui publie deux fois par semaine le nombre de suffrages validés pour chacun des candidats à la présidentielle, avait indiqué que Jean-Luc Mélenchon avait seulement atteint 432 parrainages. C'est la première fois que le Conseil constitutionnel publie l'intégralité des parrainages pour cette consultation.
Avant Jean-Luc Mélenchon, sept candidats avaient déjà obtenu leurs parrainages pour la présidentielle : François Fillon (Les Républicains), Emmanuel Macron (En Marche !), Benoît Hamon (PS), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Marine Le Pen (Front national) et François Asselineau (Union populaire républicaine).