France

Heurts près d'un lycée à Saint-Denis : une cinquantaine de jeunes en garde à vue

Une cinquantaine de jeunes ont été placés en garde à vue le 6 mars après avoir «caillassé» des policiers et incendié des poubelles à proximité d'un lycée de Saint-Denis que le proviseur venait de faire évacuer après des jets de fumigènes.

Cinquante-cinq jeunes se sont retrouvés en garde à vue le 6 mars. Ils sont soupçonnés d'avoir «caillassé des policiers» et mis le feu à des poubelles situées à proximité d'un lycée de Saint-Denis, en banlieue parisienne. L'établissement venait d'être évacué sur ordre du proviseur après des jets de fumigènes, a-t-on appris de sources policières confirmant une information du journal Le Parisien.

«Vers 11h00, des fumigènes ont été lancés dans l'enceinte du lycée Suger, situé dans le quartier réputé difficile du Franc Moisin. L'air est devenu irrespirable et le proviseur a décidé d'évacuer et de fermer l'établissement, qui avait déjà été perturbé la veille par des incidents», a relaté la source.

Après l'évacuation du lycée, «80 à 100 jeunes» ont pris la direction du centre-ville. Sur leur chemin, «ils ont caillassé des policiers, incendié d'autres poubelles et détruit du mobilier urbain», a précisé une deuxième source policière.

Dans le sillage de l'affaire Théo

En tout, 55 d'entre eux ont été interpellés et placés en garde à vue, a précisé la préfecture de police de Paris. «Violences volontaires», «attroupement armé» et «incendie volontaire» sont les faits qui leur sont reprochés par les autorités.

Trois autres jeunes ont été placés en garde à vue, l'un pour avoir lancé des projectiles contre des policiers devant le lycée Paul-Eluard à Saint-Denis et les deux autres, à Paris, suite à un incendie de poubelles devant le lycée Voltaire, a précisé la préfecture de police.

En toile de fond, «des reliquats de l'affaire Théo», selon les sources policières. «On a pu entendre quelques slogans du type "vengeance pour Théo"», a fait savoir l'une d'entre elles.

La semaine dernière, les accès de plusieurs lycées à Paris et en région parisienne avaient été bloqués ou perturbés par des jeunes qui protestaient contre «les violences policières».