France

Les affiches de mannequins filiformes d'Yves Saint Laurent suscitent encore un tollé (IMAGES)

La maison Yves Saint Laurent se retrouve une fois encore au centre de la polémique sur la maigreur des mannequins. En pleine Fashion Week de Paris, c'est une campagne d'affichage dans les rues de la capitale qui a attiré les foudres du public.

Yves Saint Laurent se retrouve une fois encore au centre de la polémique sur la maigreur des mannequins. En pleine Fashion week de Paris, où l'on ne compte plus les défilés de jeunes filles très minces, c'est une campagne d'affichage de la maison de haute couture qui s'est attiré les foudres du public.

En cause, deux affiches, dont une montre une jeune fille aux jambes aussi interminables que fines, juchée sur des patins à roulettes, équipés eux-mêmes de talons aiguilles. De quoi gagner 20 bons centimètres pour le mannequin, les fesses en l'air et la tête posée sur un tabouret. Peut-être afin de garder son équilibre ? Une explication que certains internautes n'ont pas retenue, y voyant une image de la femme «dégradante» et «choquante».

Outre l'hypersexualisation, d'autres internautes, avec le hashtag #YSLRetireTaPubDegradante, dénoncent aussi la maigreur des mannequins, un des standards de la haute couture, de plus en plus décriés notamment par les féministes.

L'Autorité de Régulation professionnelle de la Publicité (ARPP) s'est saisie de l'affaire. Ce n'est pas la première fois que la maison de haute couture, fondée en 1961 par Pierre Bergé et le jeune Yves Saint Laurent, est épinglée à ce sujet. En 2015, l'autorité de régulation de la publicité britannique avait interdit une publicité d'Yves Saint Laurent dans le magazine Elle UK, jugeant le mannequin «maladivement maigre». 

La question de la maigreur des mannequins dans le monde de la mode continue de poser question, notamment dans le cadre de la prévention de l'anorexie. Un an après sa promulgation le 26 janvier 2016, la  «loi mannequins», plus exactement deux articles de la loi de santé dite «Marisol Touraine», n'est toujours pas appliquée.

Les deux articles devaient rendre obligatoires la mention de retouches, une visite médicale pour les mannequins désirant exercer en France, afin de déterminer si leur indice de masse corporelle (IMC) ne signalerait pas une maigreur excessive. Mais les indispensables décrets d'application de la loi n'ont toujours pas été publiés au Journal officiel. 

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