Deux frères et deux cousins, âgés de 15 à 22 ans, ont été mis en examen le 4 mars à Paris pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», a annoncé une source judiciaire à l'AFP le 6 mars. Trois d'entre eux avait été arrêtés la semaine dernière par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avant d'être placés en garde à vue. Ils ont été écroués.
Le quatrième, âgé de 22 ans, avait été extrait de prison où il est en détention provisoire dans une affaire de filière djihadiste. La garde à vue d'un autre membre de la famille, âgé de 42 ans, a été levée.
Les suspects sont connus des services spécialisés en raison de leur environnement familial djihadiste. Leur arrestation, survenue dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet antiterroriste, fait suite à la découverte, mi-janvier, dans les parties communes d'un immeuble de Clichy-sous-Bois, où vit l'un des suspects, de traces ADN et de produits pouvant entrer dans la composition du TATP, selon des sources proches de l'enquête. Deux bouteilles d'acétone, une bouteille d'acide sulfurique, un chiffon, une plaque d'aluminium, une assiette, un thermomètre avaient notamment été découverts, d'après l'une des sources.
La suite de l'enquête devra établir s'ils envisageaient de commettre un attentat en ayant recours à des explosifs. Les interrogations des enquêteurs portent notamment sur l'influence qu'aurait pu exercer le suspect détenu sur le reste du groupe.
Le TATP, explosif artisanal prisé des djihadistes du groupe Etat islamique, avait été utilisé par les commandos kamikazes lors des attentats parisiens du 13 novembre 2015 et ceux de Bruxelles, le 22 mars 2016.