«Je confirme une bonne fois pour toutes que je ne serai pas candidat à la présidence de la République», a déclaré Alain Juppé à la presse le 6 mars. «Pour moi, il est trop tard», a-t-il ajouté, expliquant d'un air grave qu'il n'incarnait pas, à 71 ans, le «renouvellement».
Le maire de Bordeaux, qui ne se croit pas en mesure de rassembler son parti, n'a pas pour autant été tendre avec François Fillon. Il a dénoncé son système de défense fondé sur «un prétendu complot» qui l'a conduit «dans l'impasse», dans l'affaire de l'emploi fictif présumé de sa femme Penelope.
Conservant son ton dramatique, Alain Juppé s'est lamenté du «gâchis» pour le candidat de la droite qui avait «un boulevard devant lui». Il a par ailleurs estimé que sous la Ve République, jamais une élection présidentielle ne s'était présentée «dans une situation aussi confuse».
Plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy avait pour la première fois réagi à la crise que traverse le parti de la droite. Il a de son côté proposé une rencontre avec les deux autres candidats de la primaire pour «trouver une voie de sortie digne et crédible à une situation qui ne peut plus durer».
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