Emmanuel Macron participera finalement au débat organisé le 20 mars prochain et diffusé en simultané sur LCI et TF1, aux côtés de Marine Le Pen, François Fillon, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Pourtant, il semble que telle n'était pas, dans un premier temps, son intention.
En effet, L'Opinion révélait que TF1 et France 2 avaient essuyé un refus de la part d'Emmanuel Macron qu'ils avaient approché dans le but d'organiser un débat avant le premier tour de la présidentielle entre les six «meilleurs candidats», c'est-à-dire les mieux placés dans les sondages.
«Si c'est un format dans lequel on peut donner notre avis, notamment pour contrer Marine Le Pen sur des sujets de fond, on fera le débat, mais si c'est juste pour faire de l'entertainment, il ne faut pas compter sur nous», avait déclaré l'un des proches de l'ex-ministre de l'économie. L'Express révélait également qu'Emmanuel Macron avait refusé de participer à l'Emission politique sur France 2.
Alors que tous les autres candidats avaient donné leur accord de principe à l'idée d'un grand débat, le refus d'Emmanuel Macron avait suscité leur agacement. Ses concurrents s’exaspéraient de le voir se dérober.
Une attitude qui interpelle ses concurrents
Philippe Vigier, président du groupe UDI à l'Assemblée nationale, y a vu une volonté d'éviter «l'épreuve de vérité».
Laurence Arribagé, député de Haute-Garonne, déplorait l'absence de projet du candidat d'En Marche !
Marine Brenier, député des Alpes-Maritimes, analysait ce refus comme un rejet pur et simple de la démocratie, établissant un parallèle avec le fait que le candidat d'En marche ! avait refusé de se présenter à la primaire de la gauche.
Au Front national (FN), l'attitude d'Emmanuel Macron n'était pas perçue favorablement non plus. Yohann Faviere, responsable du FN dans le Calaisis, y voyait la preuve de la faiblesse du candidat.
Après plusieurs polémiques, notamment ses propos sur la colonisation de l'Algérie ou sur la Manif pour Tous, Emmanuel Macron fait désormais face à une baisse des intentions de vote en sa faveur. L'ancien ministre de l'Economie est de plus en plus régulièrement la cible des critiques de la classe politique et s'attire les foudres de la droite comme de la gauche. Une position bien inconfortable à l'approche des législatives du mois de juin, qu'il devra aborder avec une formation politique toute nouvelle qui ne dispose pas d'un ancrage historique.