France

«Police : violeurs, assassins !» : une habitante d'Aubervilliers interpelle François Hollande

Alors qu’il se déplaçait le 14 février à Aubervilliers, le président de la République a été interpellé par une habitante qui a réclamé «Justice pour Théo». La ville est en proie à des violences depuis l’arrestation brutale du jeune homme.

«Police : violeurs, assassins !», «Justice pour Théo !». Une voix s’est élevée en direction du cortège présidentielle qui arpentait les rues d’Aubervilliers le 14 février. Une habitante de la ville qui a vu le président passer à proximité de son lieu de travail a décidé de dire au président ce qu’elle avait sur le coeur.

Interrogée par BFMTV, Virginie a expliqué qu’il était pour elle «important» de «dire au président ce que l’on ressent». Elle a pris l’exemple de son propre enfant pour justifier ses craintes vis-à-vis des forces de l’ordre : «J’ai un enfant qui a 15 ans et qui pourrait être pris dans ce genre de rafle.»

Avant de conclure : «Ce qui est embêtant c’est que je suis obligée d’apprendre à mon enfant de se méfier de la police alors que normalement, il devrait être en confiance.»

Le 2 février, Théo, 22 ans, a été interpellé à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Il accuse les agents de police de l’avoir violenté et insulté. Selon les dires du jeune homme, l’un des policiers lui aurait volontairement enfoncé sa matraque dans l’anus le blessant gravement. Les quatre fonctionnaires impliqués ont été mis en examen, l'un d'eux pour viol.

En dépit des appels au calme lancés par Théo lui-même, sa famille et le gouvernement, des incidents se répètent quotidiennement en banlieue depuis l'interpellation du jeune homme. La Seine-Saint-Denis mais également d’autres départements, tels que les Yvelines ou les Hauts-de-Seine, sont concernés.