«Je suis attaqué, 24 heures sur 24, mais je reçois aussi d’innombrables soutiens. Je me battrai jusqu’au bout car mon programme est le seul capable de relancer la France», a affirmé François Fillon, ajoutant : «Ma bataille est celle des projets. Ma bataille est celle des idées. Elle l’a toujours été.»
«Je porte la responsabilité d’une ambition politique qui est celle des millions de Français qui refusent le déclin de leur pays», a-t-il également affirmé.
Dans une interview parue dans Le Journal du Dimanche (JDD), l'ex-Premier ministre avait mis en garde contre une crise de régime s'il devait renoncer, car selon lui «cela aboutirait à priver un courant de pensée qui est majoritaire en France de candidat crédible». Il avait aussi répété son engagement à se retirer de la course à la présidence de la République s'il était mis en examen.
Le parquet national financier (PNF) enquête actuellement sur l'affaire d'emplois fictifs dont Penelope Fillon, la femme du candidat, aurait bénéficié en tant qu'assistante parlementaire et à au sein de la Revue des deux mondes. Il a fait savoir le 12 février qu'à ce stade, aucune décision n'avait été prise ni aucun calendrier, fixé.
Cette déclaration intervient alors que le JDD a indiqué dans son édition du 12 février qu'une décision du parquet concernant cette enquête devrait tomber dans la semaine.
Devant les Réunionnais rassemblés à Saint-Pierre, le candidat de la droite a également affirmé qu'il se battait contre la gauche. Notamment celle de Benoît Hamon qui, d'après le candidat des Républicains, «rêve l’impossible parce qu’elle est incapable de construire le possible, qui rêve de subventions universelles parce qu’elle est incapable de créer de la croissance». François Fillon dit aussi se battre contre la gauche d'Emmanuel Macron «qui est le radeau de sauvetage de tous les naufragés du hollandisme».
A propos de l'ancien ministre de l'Economie, qui le dépasse désormais dans les sondages et le relègue à la troisième place éliminatoire au premier tour de la présidentielle, François Fillon a rappelé que ce dernier avait aussi été le conseiller de François Hollande, lors de son quinquennat, «long et insipide».
«Je me bats contre l’extrême droite qui mettrait la France en faillite au bout de six mois», a-t-il enfin affirmé.
Presidentielle 2017 : Fillon, Macron ou Le Pen ? L’analyse de Jacques Sapir