France

Attentats du 13 novembre : le suspect-clé Mohamed Abrini a été mis en examen en France

Arrêté en Belgique en avril dernier, le suspect des attaques de Paris et Bruxelles Mohamed Abrini a été remis à la France lundi 30 janvier, où il a été mis en examen.

Mohamed Abrini, suspect-clé des attaques de Paris et Bruxelles, a été mis en examen à Paris, lundi 30 janvier par un juge antiterroriste dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015, ont annoncé ses avocats dans un communiqué.

Détenu en Belgique, où il avait été arrêté le 9 avril, il a été remis à la France ce lundi, pour la journée, afin de se voir signifier sa mise en examen au palais de Justice de Paris, où il est arrivé escorté par le GIGN. «Le juge d'instruction ne lui a pas posé de questions», ont déclaré ses avocats, Maître Emmanuel Pierrat et Maître Stanislas Eskenazi.

Mohamed Abrini avait d'abord été identifié comme l'un des suspects-clés des attentats de Paris et de Saint-Denis, qui ont fait 130 morts, en apparaissant sur des images de vidéosurveillance en compagnie de Salah Abdeslam, deux jours avant les attaques, à bord de la Clio noire qui devait servir à emmener les kamikazes au Stade de France.

En cavale pendant plusieurs mois, il avait reconnu après son arrestation être l'«homme au chapeau» que l'on voit sur les images de vidéosurveillance de l'aéroport de Bruxelles le 22 mars accompagner deux djihadistes avant qu'ils ne commettent leur attentat kamikaze. L'attaque du 22 mars dans le métro et à l'aéroport de la capitale belge avait fait 32 morts.

Ses avocats ont déploré que Mohamed Abrini soit poursuivi à la fois en France et en Belgique pour les attentats de Paris, Bruxelles ayant aussi ouvert une procédure de son côté. «Des Etats de droit, en l'occurrence la France et la Belgique, peuvent-ils juger un justiciable deux fois pour les mêmes faits?», demandent-ils, ce qui selon eux soulève des «problèmes de procédure inextricables».

«La justice française veut-elle se priver du témoignage de Monsieur Abrini aussi bien pendant l'instruction que pendant l'éventuel futur procès, à Paris, des attentats du 13 novembre 2015 ?», ajoutent-ils.

Lire aussi : Le cerveau de l'attentat de Bruxelles : «La France est l'ennemie de Daesh, pas la Grande-Bretagne»