France

Un député français obligé de faire marche arrière sous pression du Maroc ?

Selon TSA Algérie, le parlementaire socialiste français Jean Glavany, co-auteur d’un rapport sur la situation dans les pays du Maghreb a dû faire marche arrière concernant des déclarations sur l’état de santé du roi Mohamed VI après des pressions.

La santé du roi du Maroc Mohamed VI sujet sensible ? La question semble légitime à en croire les dires du média algérien TSA. Le 26 janvier, l’ancienne Garde des Sceaux Elisabeth Guigou, aujourd’hui présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, a affirmé dans un communiqué que Jean Glavany, député du même camp, était revenu sur ses propos concernant la santé de Mohamed VI.

Le parlementaire socialiste est le co-auteur d’un rapport sur la situation dans les pays du Maghreb.

Selon le communiqué, Jean Glavany «a fait une mise au point très nette» en face des membres de la Commission parlementaire présidée par Elisabeth Guigou. Ce sont les propos du député socialiste sur la santé du roi du Maroc qui aurait posé problème.

Démenti ferme

L’avocat de ce dernier serait intervenu. «Le Roi m’a fait appeler par son avocat, sans aucune agressivité d’ailleurs ; je dois le dire, parce qu’il sait que dans mon rapport et mes propos, je ne tiens que des propos élogieux sur cette gouvernance et sur ce Roi, pour me dire qu’il était ému et déstabilisé par cette information», a raconté le député socialiste.

Ce dernier a tenu à se montrer clair : «C’est pourquoi je voudrais dire devant la commission, aussi solennellement que possible et sans revenir sur mes propos, que je démens formellement détenir des informations médicales sur l’état de santé du Roi du Maroc.» Avant d’ajouter : «Je ne suis pas médecin et je n’ai consulté aucun médecin ; je démens l’interprétation qui a été faite de mes propos ; je ne détiens aucune information et je n’ai fait aucune révélation sur l’état de santé du Roi du Maroc.»

Selon TSA, «cette séquence politique assez invraisemblable révèle la réactivité des services du roi et l’influence que le Maroc peut avoir sur une partie de la classe politique française».