Revenu universel, voile, contrôle aux frontières, écologie - autant de sujets sur lesquels les deux finalistes de la primaire de gauche Benoît Hamon et Manuel Valls ont dû s'affronter lors du débat de l'entre-deux tours.
Quand, soudain, sans réelle raison apparente, Manuel Valls a décidé d'inclure dans le débat deux personnes pour le moins controversées : l'humoriste Dieudonné et le polémiste et analyste Alain Soral.
«Benoît [Hamon] comme moi sommes victimes de cette alliance entre l'extrême droite et l'extrême gauche, entre Dieudonné que j'ai convaincu [sic] et [Alain]Soral qui se permet des tweets…», lance l'ex-premier ministre avant de se rendre compte du lapsus : «Surtout pas convaincu, combattu cette idéologie de haine dont la première base est souvent l'antisémitisme. Donc il faut être impitoyable sur toutes ces questions. Il faut être clair : pas d'accommodements et pas de conflits.»
L'ex-Premier ministre rapprochait ici l'extrême-droite et l'extrême-gauche, en y associant de surcroît Dieudonné et Alain Soral, sans préciser dans quelle mouvance politique ces derniers s'inscrivaient.
Benoît Hamon lui, a semblé préférer fuir ce sujet. «Je suis pour qu'on n'en parle pas : ça leur fait de la publicité et laissons-les là où ils sont, ils ne méritent pas d'avantage, les deux dont tu as parlé», a lancé le candidat en clôture de cette parenthèse inattendue et sans grand rapport avec le débat.
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