Alors que Patrick Cohen dissertait sur une histoire de bébé oublié dans un train, son émission matinale (de 7h à 9h) sur France Inter a été interrompue de façon impromptue par une mystérieuse voix.
«Oui ? Qui parle ?», s'enquiert le journaliste les yeux grands ouverts. «Comment êtes vous entré sur nos ondes ?», demande t-il, perplexe.
Avec l'aide d'un pirate informatique, Edouard Baer, qui anime une émission sur Radio Nova, est parvenu à prendre le contrôle de la radio publique. L'air circonspect de Patrick Cohen est une véritable invitation pour l'acteur, qui se lance alors dans une tirade dont il a le secret. «Inter, Nova, la télé, les réseaux sociaux, ça n'existe plus, il y a un grand tout Patrick, vous en faites partie», lance t-il. Fidèle à ses habitudes, il passe du coq à l'âne en un éclair : «Trop de gens pour parler, trop peu pour écouter.»
L'allure insurrectionnelle que prend son discours est trop dans le ton de son action pour qu'il la laisse filer : «Patrick, vous et moi nous parlons, mais nous allons laisser la parole a cet énorme silence qui arrive de la rue, n'entendez-vous pas ces gens qui grondent et ces voix ?»
Interloqué, le journaliste suit à la lettre les instructions de «la voix», surtout lorsque celle-ci lui demande de ne pas prévenir la police : «Non non non, je mesure la portée de l’événement», concède t-il.
Les rires mi-amusés, mi-inquiets du studio de France Inter accompagnent la fin de l'intervention du volubile acteur, qui conclut : «C’est pas parce qu’on a rien dire qu’il faut fermer sa gueule.»